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Saleh Kebzabo: il la boycotte, mais se prépare pour devenir un futur législateur de la IVe république d’Idriss Déby

« Pouvoir, quand tu nous tiens ! »

Selon un encart paru dans le journal Jeune Afrique, le Député Saleh Kebzabo et ses alliés de l’opposition préparent une nouvelle coalition en vue des législatives de novembre 2018.

Le chef de file de l’opposition tchadienne, Saleh Kebzabo et ses alliés de l’opposition travaillent à la formation d’une nouvelle coalition, en vue des législatives de novembre 2018 annoncées par le dictateur Idriss Déby. Un projet qui intervient après l’adoption, fin mars, d’un texte préconisant un renforcement des pouvoirs de ce dernier.

Selon Jeune Afrique, depuis un mois, les leaders de l’opposition, parmi lesquels Saleh Kebzabo, le chef de file, discutent des modalités, notamment financières, de ce scrutin et de leurs listes communes.

Les conditions de Saleh Kebzabo
Mais Kebzabo a prévenu : ceux qui ont participé au forum sur la réforme des institutions qui s’est tenu du 19 au 27 mars ne sont pas les bienvenus.

Le texte adopté lors de ce forum préconise un virage vers un régime présidentiel « intégral », notamment avec un renforcement des pouvoirs du président et la suppression du poste de Premier ministre.

Le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC) dont est membre le parti UNDR de Saleh Kebzabo avait notamment boycotté les discussions et jugé les résolutions de « grossières, ridicules et fantaisistes ».

Quand il s’agit de son mandat de député, Saleh Kebzabo ne blague pas et fait abstraction de tous les principes et engagements pris dans l’opposition. En juin dernier, lorsque plusieurs partis membres de la coalition FONAC et de la société civile avait lancé un appel au boycott de l’assemblée nationale après le 21 juin 2017 qu’ils qualifient «d’illégal et d’illégitime», Saleh Kebzabo a rejeté cet appel pour s’accrocher à ses avantages de chef de file de l’opposition parlementaire. Dans un communiqué publié le 20 juin 2017, le leader de l’UNDR avait déclaré que « la présence de l’opposition à l’assemblée nationale, bien qu’elle ne représente que le sixième des effectifs, est utile et nécessaire, dissuasive et salutaire ».

Mais, ironie du sort, ce lundi, lorsque les 33 députés de l’opposition ont décidé de boycotter pendant deux semaines jusqu’à la date du 30 avril 2018 les travaux parlementaires relatifs à l’adoption de la nouvelle Constitution, Saleh Kebzabo est revenu pour déclarer à RFI que « c’est par devoir politique que l’opposition refuse de participer à un jeu où les dés sont déjà pipé ».

TchadConvergence avec Jeune Afrique

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