(N’Djaména, 17 novembre 2016) – Des tensions se font sentir à Miandoum, non loin de Bébédja dans le Logone oriental, dans une zone pétrolière du sud du Tchad, où un conflit foncier a fait en début de semaine sept morts et une soixantaine de blessés, a appris l’AFP auprès du député de la région, Ngarlejy Yorongar.
Des éleveurs sont venus s’installer sur un site sacré de Miandoum, a indiqué le député de l’opposition.
Informé par le maire, le sous-préfet est intervenu, « ce qui a suscité la colère de la population qui a vandalisé la maison du maire ».
Selon le député, « des jeunes se sont retirés dans la brousse. Le sous-préfet a fait appel aux gendarmes qui ont tiré, faisant sept morts et une soixantaine de blessés ». Les sources locales confirment le bilan des morts.
L’association Tchad Non-violence (TNV) s’est insurgée ce jeudi, contre la situation qui prévaut à Bébédja, où huit personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres blessés suite à un conflit entre des éleveurs venus de l’Est et des jeunes originaires de la partie Sud du pays,
«Ces affrontements font suite à la mobilisation pacifique des habitants de Miandoum et Bébédja sortis pour réclamer le départ des éleveurs installés dans un site sacré près dudit village en pleine saison de récoltes par le maire de la ville et le Sous-préfet de Miandoum», rapporte le président de TNV, Toidom Nodjindo Marcelin.
Ce dernier dénonce, par ailleurs, que les autorités régionales, au premier rang desquels le gouverneur du Logone Oriental, interdissent aux parents des victimes d’organiser des obsèques à la mémoire des disparus sous peine de représailles.
Pour le coordonnateur du TNV, face à certains conflits entre autochtones et allogènes, souvent les autorités en charge des régions du Sud, «sont partiales et belliqueuses».
Avec AFP et APA
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