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En Libye, les milices locales reprennent leurs positions après le départ des milices de Haftar du sud du pays

L’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) de l’autoproclamé maréchal Khalifa Haftar a lancé, à la mi-janvier, une opération dans le Fezzan, vaste région désertique aux confins de l’Algérie, du Niger, du Tchad et du Soudan.

En jonglant sur les rivalités locales et les ralliements de tribus Awlad Suliman et Zouwiya, ennemis de longue date des Toubous libyens, l’ANL s’est emparée sans combats de la ville de Sebha, chef-lieu de cette région, ainsi que des champs pétroliers d’Al-Charara et d’Al-Feel, remis ensuite à la Compagnie nationale des pétroles (NOC).

Mais, à Mourzouk, les milices de l’ancien prisonnier du Président Hissein Habré ont buté sur la résistance des Toubous et ont pu entrer dans la ville qu’après des âpres négociations avec des dignitaires locaux.

L’ANL, un assemblage disparate d’ex-soldats de Kadhafi, de combattants tribaux, de salafistes et de mercenaires soudanais et tchadiens, n’a pas les moyens militaires et financiers de contrôler un aussi vaste territoire et elle a dû composer avec les rivalités ethniques et tribales. La stratégie de Haftar basée essentiellement sur des alliances tribales, scellées à coup de dinars, n’a pas tenu longtemps.

Les milices de Khalifa Haftar se sont ainsi retirées de Sebha, laissée aux mains des milices locales. Certaines unités ont regagné Benghazi, d’autres se sont redéployées dans le district de Joufra au centre du pays. 

La communauté Toubou attend des sanctions de la communauté internationale contre les milices de Haftar après la découverte ce lundi de 17 corps dans un charnier à Mourzouk. Deux des 17 corps retrouvés dans la banlieue de Mourzouk ont été identifiés par leurs familles, a confirmé mardi un responsable de la municipalité. Le responsable, qui a préféré ne pas être nommé, a déclaré que les corps appartenaient à Abdullah Bouguma et Karim Juma, soulignant que ces « deux personnes étaient des civils de la communauté Toubou, kidnappés par les forces de l’opération Dignité de Haftar au motif de leur appartenance raciale ».

TchadConvergence

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