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Dans l’ouest de la Libye, des anti-Haftar se battent contre un « nouveau Kadhafi »

« Et maintenant, Haftar vient dire qu’il veut débarrasser l’ouest du pays du terrorisme. Où était-il quand nous combattions l’Etat Islamique (EI) ? »

A vingt ans, Mohamad en est à sa deuxième guerre: en 2016 contre le groupe Etat islamique, aujourd’hui contre le maréchal Haftar. Originaire de Misrata, ville clé de la révolte contre Kadhafi en 2011, il veut empêcher l’arrivée au pouvoir d’un « nouveau dictateur ». Le maréchal Khalifa Haftar, parti depuis le 4 avril à la conquête de la capitale libyenne Tripoli, est accusé par ses rivaux de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire.

« Des centaines de combattants sont morts pour se débarrasser de Kadhafi. Nous allons tout faire pour que ces sacrifices n’aient pas été faits en vain », lance Mohamad.

Le jeune homme est tiraillé. Aujourd’hui il combat, perché sur un pick-up équipé d’une mitrailleuse. Mais, sous la pression de son père, il va devoir rentrer chez lui dans une semaine pour partir étudier en Malaisie. « Je veux rester ici. On me dit que la guerre ne va pas s’arrêter avec mon départ. Mais si tout le monde se dit la même chose, il ne restera plus personne sur le front », lâche-t-il.

Le jeune homme fait partie d’un groupe armé de Misrata, ville à 200 kilomètres à l’est de Tripoli, qui avait participé aux combats contre le groupe Etat islamique (EI) à Syrte en 2016. « Et maintenant, Haftar vient dire qu’il veut débarrasser l’ouest du pays du terrorisme. Où était-il quand nous combattions l’EI ? », lance-t-il.

Les forces armées du gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale, ont fait reculer, mardi, les milices de Khalifa Haftar de plus de 60 km sur le front sud-ouest, selon des reporters de Reuters. La ville d’Aziziya était entièrement sous le contrôle des forces de Tripoli. Les magasins ont rouvert après plusieurs jours de combats, a déclaré une équipe de Reuters sur les lieux.

Les dictateurs africains appellent à un cessez-le-feu en Libye

L’Égypte a invité mardi les dictateurs africains tels que Idriss Déby à des pourparlers d’urgence sur les bouleversements au Soudan et en Libye voisins, alors que le despote égyptien Abdel Fattah al Sisi mettait en garde contre « un glissement dans le chaos ». Au Caire, ils ont appelé à un « arrêt immédiat » des combats en Libye. Ce qui prouve que leur compère Khalifa Haftar patauge dans sa guerre contre Tripoli.

TchadConvergence avec lorientlejour.com

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