Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) , Mahamat Nour Ahmed Ibedou informe, dans un communiqué de presse, que dans la journée du 23 février 2019, « des gendarmes et des policiers avec à leur tête le commandant de légion Hamid Batite ont tiré à balles réelles sur un groupe de femmes à Abéché dans le Ouaddaï, blessant aux jambes dix d’entre elles. »
Selon lui, ces femmes étaient des étudiantes de l’établissement « Darassalam », complexe scolaire fondé par le Cheikh Tahir Abdelghani en 1996 et dont la direction lui avait été illégalement été retirée l’année passée sur instruction expresse du Président Déby.
Par ailleurs, la CTDDH exige la libération de onze personnes arbitrairement appréhendées suite à ces évènements ; elle exige la remise immédiate du téléphone portable, de la carte de la CTDDH, de la carte d’étudiant et d’une somme d’argent appartenant au point focal Youssouf Baha, séquestré durement par des agents de l’ANS sur les lieux des événements. Elle exige le rétablissement sans délai du Cheikh dans ses fonctions, conformément au jugement du Tribunal de première Instance d’Abéché.
La CTDDH exige également l’arrestation immédiate des auteurs de ces actes ignobles et leur traduction devant les tribunaux locaux. « Lors du dernier passage de celui-ci dans la province, Idriss Déby a ordonné la nomination à la tête de ce complexe d’une autre personne alors que la justice par jugement Administratif (Rep n°001/2018) avait annulé la première décision prise par le Sultan du Dar Ouaddaï sur instruction expresse d’Idriss Déby. Ces femmes étudiantes indignées par le non-respect de la décision de la justice avaient protesté contre cet acte irrégulier inspiré par le Président qui nomme une autre personne en lieu et place du Cheik Abdelghani », explique le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou.
TchadConvergence avec Alwihdainfo