Recalé à la présidentielle au Tchad, le candidat « père de la brousse » ressort le treillis et ne compte pas en rester là

Libéré en septembre au Tchad, le Général Baba Laddé s’est depuis exilé au Cameroun, au Nigeria et maintenant au Sénégal. Depuis Dakar, il affirme vouloir rentrer à N’Djamena et tourner la page des années Déby.

Au bout du fil, la voix semble fatiguée. Ce 10 mars, Mahamat Abdoul Kadre Oumar, alias Baba Laddé (un surnom hérité de sa grand-mère), revient d’une visite chez son médecin, qui lui a une nouvelle fois prescrit du repos.

De retour à son domicile, qu’il occupe depuis un peu plus d’un mois, l’ancien Général de la Gendarmerie puis rebelle, qui a combattu entre 1998 et 2012 au Tchad mais aussi en Centrafrique, ne peut toutefois s’empêcher de replonger dans la bataille qu’il mène actuellement pour revenir dans le jeu politique tchadien.

https://twitter.com/BabaLaddeFPR/status/1367417026856292355?s=20

Fin février, depuis le Sénégal où il se trouve désormais, il a présenté sa candidature à l’élection présidentielle du 11 avril au nom du Front Populaire pour le Redressement. Las, le 3 mars, la Cour suprême a rejeté son dossier, estimant que son parti n’avait pas été dûment reconnu par le ministère de l’Administration du territoire. La Cour a également indiqué que l’extrait de casier judiciaire fourni par l’intéressé n’était pas conforme aux exigences légales.

https://twitter.com/BabaLaddeFPR/status/1366315113020538884?s=20

« Le pouvoir veut me faire comprendre que je ne dois pas me mêler de la politique et que je ne dois pas chercher à relancer mon parti, affirme Baba Laddé. Pourtant, ce sont les termes de l’accord que j’ai signé avec le Tchad en 2012 sous l’égide de l’ONU: je renonçais aux armes pour privilégier les moyens politiques». À la suite de cet accord, Baba Laddé (« père de la brousse  » en langue peule) avait été nommé conseiller à la primature tchadienne début 2013, mais la bonne entente avec le pouvoir de N’Djamena n’a pas duré.

TchadConvergence avec Jeune Afrique

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