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Motion de censure contre le gouvernement au Tchad: Idriss Déby va-t-il lâcher Pahimi Padacké Albert, son Premier ministre ?

Image: Tchadinfos
Image: Tchadinfos

Des députés de l’opposition tchadienne ont déposé mercredi une motion de censure contre le gouvernement. Le Premier ministre Albert Pahimi Padacké doit répondre aux questions des auteurs de la motion, dans un délai de 72 heures.

La motion comprend cinq points. Les députés de l’opposition, qui sont minoritaires à l’Assemblée nationale, demandent au gouvernement de dire comment il compte surmonter la crise économique au Tchad et la panne du système éducatif.

La motion de censure comprend aussi des questions concernant l’armée et ses missions à l’étranger, ainsi que la construction des infrastructures.

« Nous étions obligés de déposer la motion de censure parce qu’il y a des questions d’actualité qui concernent directement nos populations. Seize mesures ont été prises par le gouvernement, qui a foulé aux pieds certaines règles relatives au dialogue entre l’Exécutif, la société civile et l’opposition », a expliqué la députée Ildjima Abdraman, une militante de l’UNDR, le parti dirigé par l’opposant Saleh Kebzabo.

« Jusqu’à présent, nos établissements scolaires publics sont fermés. La plupart de nos enfants sont à la maison ou dans la rue. Le niveau de vie n’est plus ce qu’il était il y a quelques années », a-t-elle ajouté.

« Notre gouvernement est responsable »

Le Premier ministre doit aussi s’expliquer sur la destination des revenus tirés du pétrole exploité au Tchad depuis 2003.

La majorité présidentielle estime que « la motion de censure n’a pas sa raison d’être ».

Le parti au pouvoir et ses alliés vont apporter leur soutien au gouvernement, pour éviter sa censure, assure Ali Kolotou, le président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale.

« La majorité parlementaire va soutenir son gouvernement sans réserve. Cette motion de censure est un non-événement », a commenté M. Kolotou.

« Nous estimons que notre gouvernement est responsable (…) Nous le soutenons sans réserve », a-t-il ajouté.

Le Tchad est confronté à une crise économique sans précédent, qui a conduit l’État à réduire les budgets de plusieurs ministères et d’autres institutions.

En raison de la crise, le gouvernement a demandé à certains fonctionnaires de renoncer à une partie de leurs indemnités.

Vincent Niebédé, BBC Afrique, N’Djamena

 

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