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L’opposition et la société civile disent non à la pérennisation de la dictature au Tchad: Idriss Déby va-t-il faire à présent sa réforme constitutionnelle tout seul ?

Dos au mur et face à la crise politique, financière et sociale dans son pays, Idriss Déby cherche désespérément des issues.

Mercredi 13 décembre, le Premier ministre, Pahimi Padacké Albert a invité les partis politiques et la société civile à se manifester pour faire partie du comité d’organisation du Forum pour travailler sur une nouvelle Constitution.

Un forum le plus inclusif possible, c’est le principal élément de langage du gouvernement. Et son chef Pahimi Padacké Albert a voulu faire passer le message à la société civile et aux partis politiques réunis à la primature. « Je voudrais demander à tous les partis politiques, à toutes les associations de la société civile de s’organiser en vue de désigner leurs membres qui puissent figurer dans le comité d’organisation pour la réussite de ce forum que nous trouvons extrêmement important pour notre pays », a-t-il déclaré.

Contrairement aux associations de la société civile « Made in MPS », la plupart des partis politiques de l’opposition, prudents, ont préféré ne pas répondre à l’invitation du chef du gouvernement. L’opposition, qui a critiqué le processus indiquant qu’il ne s’agit que d’une manœuvre pour adopter une nouvelle Constitution et remettre ainsi à zéro le compteur du Président Déby qui a cinq mandats à la tête du Tchad, demande plutôt un dialogue politique inclusif.

Dans un communiqué publié ce mercredi 13 décembre, le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC), une coalition de plusieurs partis de l’opposition, estime que « le Tchad traverse plusieurs crises gravissimes (financière, économique, sociale, politique) ». Selon lui, « la résolution de ces crises est mille fois plus urgente et importante que l’organisation d’un forum qui n’est qu’une fuite en avant et dont la finalité serait la pérennisation du pouvoir d’Idriss Déby, un pouvoir aussi néfaste que dangereux pour l’avenir du Tchad ». Le FONAC réitère sa demande de la tenue d’un dialogue inclusif qui est « le seul moyen pour trouver des solutions véritables aux grave problèmes engendrés par 27 ans de mal gouvernance du MPS et de Déby. Le FONAC condamne et rejette toute fuite en avant et en conséquence, il ne prendra pas part ni à la préparation et encore moins aux travaux du forum », selon le communiqué signé par Mahamat-Ahmad Alhabo, coordinateur du FONAC.

TchadConvergence avec RFI

 

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