La lutte des ONG portent ses fruits au Tchad: après le limogeage de l’ancien DG de l’ANS, le « perroquet national » est viré à son tour avec Lazina sur le dos
Au Tchad, un chef de parti politique porte plainte contre l’État pour atteinte à son honneur et sa dignité. Il y a un an, Mahamat Ahmat Lazina, candidat recalé à la présidentielle, a été accusé de tentative de viol et contraint de s’exiler brièvement, avant de rentrer au Tchad où il a dû affronter la justice. Depuis, il a été blanchi et entend demander réparation à l’État tchadien.
En mai 2016, à quelques jours de la proclamation des résultats de la présidentielle, le ministre de la Sécurité publique annonce, au cours d’un point de presse, qu’un chef de parti politique, interpelé pour tentative de viol sur une femme, a réussi à s’enfuir et est activement recherché par la police.
Quelques jours plus tard, Mahamat Ahmat Lazina qui s’est réfugié entretemps en France, affirme le contraire et indique qu’il est victime d’une cabale politique. Il rentre au Tchad, au bout de quelques semaines et se met à la disposition de la justice qui, au terme de la procédure, finit par conclure que l’affaire était montée de toutes pièces. Fort de cette décision, le chef de parti décide de porter plainte contre l’Etat tchadien.
«L’ex-ministre de la Sécurité publique a fait huit sorties à la télé et à la radio pour me qualifier d’un délinquant en fuite. Aujourd’hui, la justice a dit, à travers une ordonnance, que c’est faux. Il revient maintenant au juge de voir ce que moi, Lazina, en ma personne, j’ai subi ainsi que mon parti, et ce que l’État tchadien va nous dédommager», a-t-il déclaré.
Mahamat Ahmat Lazina, qui est plutôt allié sur les positions du gouvernement dans les débats en cours, espère surtout que la justice affirmera son indépendance à travers son cas.
Source: RFI