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En deux ans, la fondation « Grand Coeur » de Hinda Déby s’est substituée à l’Etat tchadien sous couvert de charité

Ce 11 Janvier 2019, la Fondation « Grand Cœur » a fêté ses deux ans d’existence. Quel bilan pour cette organisation créée par la Première Dame Hinda Déby pour capter des fonds publics sous couvert de charité ?

Pour l’Union Nationale pour le Renouveau et la Démocratie (UNDR) du Député Saleh Kebzabo, il n’y a pas de doutes, en deux ans, « Grand Cœur » s’est substituée à l’Etat tchadien et ne croit pas en la charité de la Première Dame Hinda Déby.

Dans un communiqué de presse signé du secrétaire national à la communication et aux Nouvelles technologies, Laring Baou, en date du 11 janvier 2019, l’UNDR dénonce la substitution de la fondation « Grand cœur » à certains départements du gouvernement.

Selon le document, une fondation, dans son essence, c’est de l’argent privé mis à la disposition d’une cause publique. Mais tout porte à croire qu’au Tchad, avec la fondation grand cœur, c’est le contraire.

Des organismes publics comme l’Office National pour la Promotion de l’Emploi (ONAPE) votent un budget pour soutenir cette fondation et des fonctionnaires de l’Etat sont détournés pour animer les activités de cette fondation. Lesquelles activités que l’UNDR qualifie de propagande politiques. L’UNDR estime que c’est plutôt une moquerie à l’endroit de la population que l’on a affamée car, dit-elle, les images observées à la télévision montrent que ceux qui donnent sont plus heureux que ceux qui reçoivent.

Le communiqué fait remarquer que les partenaires qui interviennent au Tchad dans le domaine de la santé sont contraints de passer par la fondation Grand cœur qu’il nomme de semi-présidentielle, pour secourir les tchadiens. L’UNDR constate la récupération par la fondation des caravanes organisées jadis par les soudanais et d’autres ONG. Le document poursuit que cette attitude exclut carrément le ministère de la Santé publique et celui des affaires sociales. Ils ne peuvent plus faire leur travail normalement parce qu’ils sont perturbés dans leurs programmes par cette organisation parallèle qui installe ses cellules dans tous les provinces.

« Le comble est que la première Dame qui n’est qu’un titre honorifique, pas une institution de l’Etat, se fait représentée par des ministres dans les activités de cette fondation. Comme si les tchadiens avaient élu un couple à la présidence et non un homme à la tête de l’Etat. Cela est contraire à la constitution », indique le communiqué.

Le Secrétaire National à la communication de l’UNDR prévient que « tous ceux qui se rendent ainsi complices du pillage organisé et sans dignité du pays répondront de leurs actes un jour devant l’histoire. L’histoire a justement retenu que dans quatre pays africains, c’est l’intervention intempestive et désordonnée des épouses des présidents de la République dans la vie publique qui a conduit aux crises sociales et politiques de ces pays. Le régime tchadien souhaite-t-il qu’une telle situation se crée au Tchad ? »

Le communiqué conclut que l’UNDR se réserve le droit « d’exiger une enquête approfondie pour démanteler ce réseau mafieux de captation des ressources publiques et un audit international et indépendant de cette fondation pour la recadrer dans son rôle purement humanitaire et privé ».

TchadConvergence avec Freeman Djiddo, Alwihdainfos

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