Chose rare, l’archevêque de N’Djamena Monseigneur Edmond Djitangar est sorti de sa réserve pour dénoncer l’absence de dialogue dans la crise que traverse que pays.
Cela fait une semaine que l’administration publique est à l’arrêt suite à une grève des travailleurs du secteur public et privé après avoir constaté que des coupes ont été opérés sur leurs salaires. Le gouvernement indique que les réductions des salaires sont inévitables.
Les salaires des fonctionnaires grévistes ne seront pas payés. Des listes de présence hebdomadaires seront tenues. Entre autres des mesures que le gouvernement a pris pour forcer les travailleurs à reprendre service. Mais peine perdue. Les syndicats répliquent que la grève se poursuivra.
Un véritable bras de fer s’engage entre les forces vives et la dictature au Tchad. Les différentes fédérations professionnelles, les syndicats de base, délégués du personnel et les délégués syndicaux se disent solidaires avec les centrales syndicales et comptent observer le mot d’ordre de grève. Pour eux, la reprise du travail est conditionnée par la suspension des mesures prises par le gouvernement concernant la coupe des salaires et autres avantages.
Pour sa part, le gouvernement par l’entremise de son ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, M. Mahamat Mouctar Ali, lors d’un point presse animé ce vendredi 2 février 2018, appelle les travailleurs du secteur public à reprendre le travail. Sous peine, dit-il de l’application du décret 687 dans son intégralité et la loi 32 qui règlementé les mouvements de grève au Tchad qui est de trois jours aux agents de l’État absents de leur poste de travail.
La plateforme syndicale revendicative constate avec amertume que le gouvernement de Pahimi Padacké Albert est complément incapable de résoudre la crise financière que traverse le pays. Par ailleurs, elle demande à tous les travailleurs de ne pas céder à ces menaces proférées par des hommes irresponsables et incapables de redresser le pays. La plateforme, rappelle aux travailleurs qu’ils n’ont pas d’autres alternatives que de défendre par lutte ce qu’ils ont obtenu par la lutte. «Le Premier ministre quant à lui, a préféré proférer des menaces à l’endroit des malheureux travailleurs qui cherchent par tous les moyens à maintenir la cohésion de leur famille et à refuser l’esclavage des temps modernes », dénonce le porte-parole, Barka Michel.
D’après lui, à pareille circonstances, des grands hommes d’État conscients, jettent l’éponge et laissent la place aux autres sans faire trop de bruit.
Les Tchadiens souffrent et l’Église est de leur côté. «En proie à une crise sociale interminable, qui semble entretenue et qui fait descendre le plus grand nombre de nos concitoyens dans les profondeurs de la misère, nous risquons d’entrer dans l’impasse. Car nous voyons qu’au lieu d’un dialogue sincère en vue d’une sortie de crise profitable pour tous, on assiste à une escalade marquée par des menaces, des durcissements, des raidissements, voire l’indifférence, et ce qui a comme conséquence immédiate les grèves préjudiciables pour la vie sociale et économique que nous connaissons. Nous pensons aux plus fragiles de notre société, aux élèves, aux malades. Devant la montée des souffrances endurées par les différentes couches sociales, urbaines ou rurales, certains en viennent à se demander de quel côté se situe l’Église. L’Église est là, particulièrement aux côtés de ceux et celles qui souffrent».
TchadConvergence avec RFI et zamaninfos.com
L’église peut s’exprimer bien sur depuis sa paroisse mais serait-elle entendue? Ou bien qu’elle est le plan de l’église ? Ou sont les autres religieux ? Avec les religieux on a beaucoup prier pour la paix, le moment est venu pour beaucoup prier pour que tous se normalise pour les tchadiens renouent avec la quiétude.