Un collectif d’artistes tchadiens composés de comédiens et de musiciens lance ce lundi une caravane de sensibilisation sur la corruption et le détournement des deniers publics, deux maux qui gangrènent l’administration et plusieurs autres secteurs au Tchad.
Selon le coordonnateur de la caravane, l’artiste Mandargué Issakha, «cette campagne touchera l’administration publique, les régies financières des régions et les établissements scolaires publics et privés. L’objectif fixé est d’arriver à un changement de comportement des individus. Il faut que cette pratique néfaste et rétrograde cesse».
Dénonçant les proportions inquiétantes prises par la corruption dans la société tchadienne, il a souligné que celle-ci était devenue « une pratique profondément ancrée qui crée un cercle vicieux. Certaines formes de la corruption sont vues comme des actes de faveur. Les pots-de-vin et le trafic d’influence sont parfois vus comme une nécessité. On y a recourt pour augmenter ses revenus, accéder à des ressources ou contrats qu’on ne pourrait obtenir autrement, accélérer les formalités administratives ou conserver certains droits aux privilèges».
Etant donné que la corruption sape la bonne marche des institutions et mine l’économie nationale, elle doit, selon Mandargué, «être combattue partout et par tous les moyens».
Au Tchad, la corruption et les détournements des deniers publics sont combattus par l’Inspection générale d’Etat (IGE). Mais, beaucoup d’usagers de l’administration publique estiment qu’on la retrouve partout, auprès du petit fonctionnaire comme du haut responsable.
TchadConvergence avec APA
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