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Tchad: mais qui a envoyé le général Mahamat Kodo Bani Godi pour renverser le dictateur équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema ?

Le général  tchadien Mahamat Kodo Bani Godi serait derrière le prétendu coup d’état que le gouvernement de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a déclaré avoir subi la semaine dernière en Guinée équatoriale, ont rapporté les médias locaux.

Mahamat Kodo Bani Godi, général de brigade de l’armée tchadienne, serait chargé d’orchestrer un coup d’État présumé en Guinée équatoriale, avec le Sergent équato-guinéen Abassolo, a rapporté aujourd’hui l’Association pour la solidarité démocratique avec la Guinée équatoriale ( Asodegue).

Le général Mahamat Kodo Bani Godi a servi de 1990 à 2005 dans les services de sécurité présidentielle, la fameuse Garde Républicaine du Président Idriss Déby avant de faire défection et rejoindre en novembre 2008 l’Union des Forces pour le changement et la Démocratie (UFCD), mouvement rebelle de l’est du Tchad.

Les autorités équato-guinéennes ont annoncé jeudi qu’elles avaient avorté un coup d’État contre le président du pays, Teodoro Obiang Nguema, présumé à la tête d’un général et orchestré par Gabriel Nsé Obiang Obono, chef du parti d’opposition Citizens for Innovation (CI). Lundi, les autorités équatoriennes ont présenté un groupe de « mercenaires » présumés d’origine tchadienne, camerounaise et centrafricaine, accusés d’être impliqués dans la tentative de coup d’État, ainsi que des citoyens équato-guinéens qu’ils considèrent comme « complices ».

Le prétendu coup d’État ou tentative de «déstabilisation» a été avorté à Kye-Ossi, à la frontière avec le Cameroun, par les forces de sécurité de la Guinée équatoriale. Selon la version de la police camerounaise, le général tchadien Mahamat Kodo Bani Godi a été arrêté avec « une somme d’argent importante » vendredi dernier.

Le parti d’opposition CI, qui dénonce depuis jeudi la détention de centaines de militants de sa formation et l’usage de la torture par les forces de sécurité de la Guinée équatoriale, a averti aujourd’hui que cinq de ses militants sont dans un état critique. Dans une déclaration, le CI a déclaré qu’après avoir été torturé, il y avait une peur pour la vie du président du parti, Pergentino Miguel Edú; le conseiller de CI au conseil municipal de Malabo, Elvira Behebá Sité; le directeur adjoint du Département d’informatique et des nouvelles technologies, Enrique Nvo Okennve; et les militants Daniel Osa Nsue et Pasteur Ncogo Ondo.

CI a dénoncé la rétention au siège du parti à Malabo d’environ 45 militants et celle de Bata, la deuxième ville du pays, de 50 autres, qui selon Nsé Obiang seraient venus au siège du parti parce qu’ils étaient agressés et détenus par la police dans leurs maisons.

Mercredi, l’AFP a appris que l’ambassadeur de la Guinée équatoriale au Tchad, en villégiature à Ebibeyin, dans la partie continentale du pays, à la frontière camerounaise, pour les fêtes de fin d’année, avait été arrêté le 30 décembre par les autorités équato-guinéennes, selon un de ses cousins et une source policière de haut rang s’exprimant sous couvert de l’anonymat, M. Enrique Nsue Anguesom est détenu depuis dans un camp militaire de Bata, la capitale économique, « pour des raisons d’enquête concernant les hommes interpellés » le 27 décembre, selon ces mêmes sources. L’information n’a pu être confirmée par l’AFP de source officielle.

«On est en train d’organiser une guerre car ils disent que j’ai passé beaucoup de temps au pouvoir», a déclaré samedi le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema en appelant ses compatriotes à la «vigilance» pour éviter que ce «on» – dont il n’a pas dit ce qu’il recouvrait – ne renverse son régime.

Lors des élections législatives de novembre, l’opposition n’a remporté que 100 sièges à la Chambre des députés, tandis que les 99 autres sont allés au Parti démocratique de la Guinée équatoriale (PDGE) d’Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979.

TchadConvergence

 

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