Environ trente quatre. C’est le nombre de Chefs d’État et de gouvernement qui ont confirmé leur présence au Sommet de la Francophonie du 22 au 27 novembre prochain.
Une source autorisée a soutenu qu’une trentaine de Chefs d’État et de gouvernement ont déjà certifié leur présence à ce rendez-vous d’Antananarivo. Sauf changement d’agenda, le président français François Hollande, le premier ministre du Canada Justin Trudeau, le président du Tchad Idriss Deby Itno qui est aussi actuel numéro un de l’Union africaine, le roi du Maroc Mohammed VI ou encore le président du Sénégal Macky Sall seront assurément de la partie.
La 32e conférence ministérielle de la Francophonie a pris fin jeudi soir 25 novembre à Antananarivo.
Pendant deux jours, les ministres des pays francophones étaient réunis pour préparer la venue des chefs d’Etat au XVIe sommet de la Francophonie samedi et dimanche dans la capitale malgache. Ils ont adopté une douzaine de projets de résolution à soumettre aux chefs d’Etat. Et ils ont préparé les discussions qui vont animer le week-end. Certains sujets ont été vivement débattus, notamment ceux relatifs aux crises politiques en Afrique, en République démocratique du Congo par exemple. Alors que des voix s’élèvent pour que l’Organisation internationale de la Francophonie reste loin de ces questions politiques et sécuritaires, elles sont pour la secrétaire générale Michaëlle Jean au contraire inévitables.
« Madagascar est un pays producteur d’épices et les discussions ces deux derniers jours ont été à l’image du pays : poivrées et pimentées ». La petite phrase d’un participant à la conférence des ministres francophones résume bien l’ambiance au centre de conférence d’Antananarivo. Ce qui a agité les délégations, c’est en particulier les débats sur les crises politiques notamment celle en RDC.
Pour certains, ce n’est pas le rôle de l’OIF d’aborder ces sujets sensibles. Louis Hamann, porte-parole de la secrétaire générale de l’OIF Michaëlle Jean, soutient le contraire. « Inévitablement, les questions d’ordre politique et les points chauds, si vous voulez, sur certains pays francophones doivent être abordés, je pense que c’est tout à fait normal, soutient-il. La situation sécuritaire dans certains des pays francophones reste préoccupante. Sans sécurité, il ne peut pas y avoir de stabilité politique, il ne peut pas y avoir de développement économique et donc tout ce que cherche à faire l’OIF dans le cadre de ses actions ne peut être possible sans une situation sécuritaire assurée. »
Beaucoup d’absents
A noter que pour l’instant, justement, la présence du président de la RDC, Joseph Kabila, n’est pas certaine pour ce sommet. Les présidents du Cameroun, Paul Biya, ou du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, eux, ne seront pas là. Parmi les présidents répondant présents, on retrouve Ali Bongo du Gabon ou encore Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine.
Parmi les absents il y a également les présidents du Niger de la Guinée et du Bénin. Les présidents du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal devraient eux être présents.
L’Arabie saoudite, une candidature encombrante ?
A l’ordre du jour, des discussions de cette conférence ministérielle, notamment, la demande d’adhésion de l’Arabie saoudite à l’OIF, qui ne fait pas l’unanimité.
L’Arabie saoudite n’est pas la première monarchie du Golfe à frapper à la porte de l’OIF. Le Qatar a déjà le statut de membre associé ; les Emirats arabes unis ont celui d’observateur. Mais la demande du royaume saoudien, qui aspire lui aussi au statut d’observateur, fait polémique. Le comité chargé des adhésions estime que la candidature de Riyad devrait être reportée à plus tard.
Dans le jargon de l’OIF, on dit, plus diplomatiquement, que le dossier, non conforme au cahier des charges, est incomplet. « C’est ce que le comité ad hoc a recommandé, c’est ce que le conseil permanent de la francophonie a également recommandé à la conférence ministérielle et c’est ce que la conférence ministérielle a également décidé de recommander (mercredi) après-midi auprès des chefs d’Etat », explique Louis Hamann, porte-parole de Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF.
La balle est désormais dans le camp des chefs d’Etat et de gouvernement qui participent au sommet de la Francophonie ce week-end. C’est eux qui décideront s’il faut inviter l’Arabie saoudite, que certains pays considèrent comme un allié encombrant, à toquer une nouvelle fois à la porte de l’OIF.
TchadConvergence avec RFI
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