(N’Djaména, 25 novembre 2016) – Le préfet de Kélo, chef-lieu du département de la Tandjilé Ouest, dans la région de la Tandjilé, à 400 kilomètres de la capitale tchadienne, N’Djaména, a ordonné la fermeture de la radio communautaire Bargadjé, a annoncé l’Union des Radios Privées du Tchad, dans un communiqué parvenu ce jeudi à APA.
En plus de la suspension des programmes de cette radio communautaire, l’Union des radios privées du Tchad, révélé aussi l’arrestation du directeur intérimaire de Radio Bargadjé, Kandi Edmond, sur ‘’instructions du préfet de Kelo’’.
La présidente de l’Union des radios privées du Tchad, Mme Zara Mahamat Yacoub, qualifie l’acte des autorités de Kélo de ‘’violation’’ de la constitution du pays.
Car, pour elle, même si la radio a commis une faute, il ne revenait pas à un préfet de suspendre ses programmes et de mettre aux arrêts un journaliste sans aucune forme de procès.
«Ce n’est qu’au Tchad où ces genres de pratiques moyenâgeuses sont encore d’actualité», regrette la présidente de l’URPT qui rappelle que la radio Bargadjé n’a fait que rapporter une bavure des forces de l’ordre, lors du conflit opposant agriculteurs et éleveurs à Bologo, situé à 20 kilomètres de Kelo.
L’Union des Radio Privées du Tchad se dit par ailleurs ‘’ahurie’’ d’apprendre que le Haut Conseil de la Communication, l’organe de régulation au Tchad, garant de la liberté de presse qui a dépêché un de ses conseillers sur place, est resté, par la suite, muet pendant que leur confère croupit en prison et que la radio Bargadje est réduite au silence.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités locales de la ville de Kélo, de procéder à la réouverture de la radio communautaire Barkadjé et de libérer son responsable.
RSF insiste que, la radio n’a fait que rapporter la reprise d’affrontements violents entre éleveurs et agriculteurs qui s’opposent dans un conflit foncier dans la région.
D’après RSF, à la suite de cette fermeture arbitraire, le directeur par intérim de la radio, Edmond Kandi, a été convoqué le lendemain par la police de Kélo qui lui a reproché la couverture de l’évènement.
Le journaliste s’est défendu, arguant que le rôle de Barkadjé était “de rapporter ce qui se passe dans le monde rural afin de mieux sensibiliser les populations à la paix et à la cohabitation pacifique”.
Le commissaire de police l’a accusé d’avoir voulu nourrir le conflit et a laissé sous-entendre que la radio était dans le collimateur des autorités locales depuis leur couverture des grèves dans le secteur public, regrette Reporters Sans Frontières.
TchadConvergence avec APA
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vraiment le Tchad!où te diriges tu?anarchisme dans la part de responsabilité.du jamais vu et écouté qu’un préfet ferme une radio.sinon au Tchad on voit et écoute.