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Tchad: arrivée du Président Idriss Déby à Paris pour participer au sommet sur le climat ce mardi et assister le lendemain à la réunion du G5 Sahel

Le Président Idriss Déby est arrivé ce lundi à Paris où il participera au sommet « One Planet Summit » sur le climat qui se tiendra ce mardi 12 décembre et assistera à la réunion du G5 Sahel ce mercredi 13 décembre dans la capitale française.

Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus mardi près de Paris pour un sommet sur le climat destiné à entretenir la flamme de la COP 21 et consolider le financement de la lutte contre le réchauffement malgré le désengagement américain.

Baptisée « One planet summit », cette rencontre co-organisée par la Banque mondiale, l’Onu et la France, réunira sur l’île Seguin acteurs publics (pays, régions, mairies) et non étatiques (entreprises, fonds,ONG, banque de développement, start-ups), deux ans jour pour jour après l’adoption de l’accord de Paris.

« Nous sommes d’avis que beaucoup a déjà été fait, mais que les efforts des acteurs étatiques et non étatiques ne suffisent pas pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, il faut faire plus », souligne un responsable de la Banque mondiale. « Pour faire plus, il faut mobiliser des ressources plus importantes », ajoute-t-il. « Ce sommet vise à mettre en avant des innovations financières qui, avec l’appui de nouveaux partenaires du secteur privé et de cadres réglementaires plus adaptés, doivent permettre d’orienter des capitaux privés vers des investissements compatibles » avec le climat.

« Certains pays en voie de développement, notamment en Afrique, attendent d’être convaincus à 100% que l’engagement des pays développés à verser 100 milliards d’euros aux pays en voie de développement d’ici 2020 est sur la bonne voie », reconnaît Nick Nuttall, porte-parole du secrétariat de la Convention climat des Nations unies (CCNUCC). « Ce type de sommet à Paris, plus le sommet de Bonn et le prochain en Pologne en 2018, ont pour objectif de renforcer la confiance de l’Afrique et de nombreux pays en voie de développement sur le fait qu’effectivement le financement sera au rendez-vous », ajoute-t-il.

Réunion du G5 Sahel à Paris
Une réunion internationale aura lieu le mercredi 13 décembre à Paris pour « accélérer le déploiement » de la force multinationale G5-Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie).

A ce jour, le financement de la force G5-Sahel n’est pas assuré. Il est estimé à 250 millions d’euros pour ses débuts et à « 400 millions à plein exercice » au printemps 2018, selon Paris.

L’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions (surtout en matériels), chacun des cinq pays fondateurs 10 millions, et l’Arabie Saoudite 100 millions. Les États-Unis ont promis aux cinq pays membres de la force une aide bilatérale de 60 millions de dollars.

Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution qui demande à la Minusma d’apporter un soutien logistique et matériel aux forces antiterroristes du G5 Sahel. Paris, qui portait cette résolution, aurait souhaité un soutien plus large et pérenne, mais Washington a refusé que les fonds de l’ONU soient engagés dans la force du G5. Paris a donc proposé la mise en place d’un fonds spécial géré par l’Union européenne pour obtenir un consensus.

La résolution, rédigée par la France, a fait l’objet d’une négociation ardue avec les États-Unis opposés pendant longtemps à toute implication de l’ONU dans cette force opérée par le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger.

Le texte prévoit entre autres des évacuations sanitaires, l’aide des unités de génies de la MINUSMA afin de préparer les bases opérationnelles de la Force conjointe au Mali. En plus de cela, le G5 sahel pourra aussi bénéficier de la force des nations unies d’un appui en eau, en nourriture et en carburant.

En marge du sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan, le président français Emmanuel Macron a annoncé mercredi 29 novembre la mise en place d’une «task force» chargée de venir en aide aux migrants clandestins coincés en Libye et de combattre les réseaux de passeurs.

La « task force » censée intervenir en Libye sera entièrement une force interafricaine avec un appui de la France et de l’UE au niveau du renseignement sur le terrain. Mais compte tenu des contraintes budgétaires des états africains, l’on n’assistera pas à la création d’une nouvelle force pour intervenir en Libye contre l’esclavage et les réseaux de passeurs. Selon le porte-parole du gouvernement français, la « task force » chargée d’intervenir sur le sol libyen sera la force militaire du G5 déjà engagée dans la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. « Les Européens rencontreront le 13 décembre le G5 Sahel. Donc, vous avez des forces militaires qui sont en capacité de pouvoir procéder à ces opérations », a souligné Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français.

« Et vous pourrez mettre tous les Frontex (opération européenne contre les passeurs en Méditerranée) que vous voulez », le phénomène demeurera, a de son côté lancé le chef de la diplomatie algérienne Abdelkader Messahel. « Si vous voulez qu’il n’y ait pas de migrants, il faut donner place au développement, à la sécurité », a-t-il ajouté.

La Libye, par la voix de Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement de Tripoli, a donné son accord pour que des «opérations d’évacuation d’urgence soient menées dans les prochains jours ou semaines».

La question que tout le monde se pose dont personne n’a la réponse: quel type d’intervention en Libye et quels pays du G5 vont participer à la « task force » ? Le mardi 28 novembre, lors de la journée nationale de prière pour la paix, la cohabitation pacifique et la concorde nationale à N’Djaména, le Président Idriss Déby a déclaré que «le Tchad, pour sa part, est prêt pour l’action ». L’Afrique doit agir, agir au mieux et au plus vite, pour sauver ces jeunes Africains, victimes de la barbarie de ces hommes qui haïssent la peau noire. L’Union Africaine et tous les États africains doivent se lever comme un seul homme pour dissuader ces esclavagistes du 21ème siècle», a ajouté l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 27 ans. Le dictateur tchadien semble donc être volontaire pour envoyer ses milices claniques en Libye et redorer son blason. Il reste maintenant à savoir si les occidentaux donneront leur feu vert pour que des troupes d’Idriss Déby traversent le sud de la Libye et tout le Sahara pour aller récupérer les migrants entre les mains des esclavagistes libyens.

TchadConvergence

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