Les trente membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI), chargés de l’organisation des élections législatives et communales prévues au Tchad durant le premier semestre 2019, ont été nommés aux termes du décret n° 216 du 21 février 2019 rendu public vendredi.
La loi portant création de cette CENI a été adoptée par les députés début novembre 2018 permettant ainsi au Président Idriss Déby de promulguer la loi n°30 pour entériner cette création.
La nouvelle CENI qui, contrairement à la précédente, ne comporte pas de membres de la société civile, selon les préoccupations du Cadre national du dialogue politique (CNDP) qui préconise la parité entre la majorité et l’opposition.
Interrogé par APA, Baba Ahmat Baba, chef du parti UFDR et membre du CNDP, a affirmé que les 30 membres de la CENI vont désigner « une personnalité neutre et consensuelle » pour assumer sa direction.
« La majorité et l’opposition s’entendront sur cette personnalité », a-t-il assuré, ajoutant qu’il reste l’adoption du code électoral pour déterminer les conditions d’éligibilité, le nombre des députés, des conseillers municipaux, entre autres.
Mais, aucun membre du parti Cadre d’Action Populaire pour la Solidarité et l’Unité de la République (CAP SUR) ne figure parmi les 15 de l’opposition. Le parti de l’ancien Premier ministre Joseph Djimrangar Dadnadji s’insurge contre l’exclusion de ses représentants éligibles aux termes des lois à la CENI.