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Première visite d’Emmanuel Macron au Tchad pour soutenir les soldats français de l’opération Barkhane

(Paris, 20 décembre 2018) – Emmanuel Macron sera samedi et dimanche au Tchad. Il y rencontrera avant Noël le millier de militaires français déployés à N’Djamena dans le cadre de l’opération Barkhane (4500 hommes et femmes officiellement déployés sur le théâtre).

« Ce déplacement s’inscrit dans la continuité de l’engagement du président sur la lutte contre le terrorisme au Sahel et en particulier de la mise en place de la force du G5 Sahel », souligne-t-on à l’Élysée. « Le Tchad est l’un des piliers de la force conjointe et a vu son rôle renforcé avec la nomination en juillet d’un Tchadien au poste de chef d’état-major adjoint ».

Le chef de l’État français, qui s’efforce depuis le début de son quinquennat de mobiliser la communauté internationale autour de la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), avait déjà réveillonné l’an dernier avec les troupes françaises présentes à Niamey, au Niger voisin.

Pour son premier déplacement au Tchad, Emmanuel Macron visitera samedi le poste de commandement de Barkhane à N’Djamena, centre névralgique de l’opération antiterroriste française lancée en août 2014.

La ministre des Armées Florence Parly accompagnera le Président Macron auprès des forces françaises en opération au Tchad.

Sur les 4.500 militaires français mobilisés dans le cadre de cette opération dans la région, un millier sont stationnés dans la capitale tchadienne. Emmanuel Macron partagera avec eux le traditionnel repas de Noël, préparé par le chef de l’Élysée Guillaume Gomez, et prononcera à cette occasion un discours.

La journée de dimanche sera consacrée au volet politique et bilatéral. Après une rencontre avec des représentantes des femmes tchadiennes dans la matinée, Emmanuel Macron déjeunera avec l’autocrate tchadien.

2018 « a été marquée par un accroissement du partenariat de Barkhane avec les forces locales et avec la force conjointe du G5 Sahel », note-t-on à l’Elysée. Il y a eu une « limitation sensible de la liberté d’action des groupes armés terroristes, dont la capacité est globalement entravée là où Barkhane a concentré ses efforts, dans la boucle du Niger élargie ».

La situation sécuritaire reste pourtant préoccupante dans la région. Dans un rapport remis en novembre au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres évoquait des conditions de sécurité « qui se sont rapidement détériorées au cours des six derniers mois » dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso.

Au Burkina, les attaques se sont multipliées dans l’est du pays depuis le début de l’année contre des convois de l’armée ou des services de l’État, ouvrant un nouveau front pour les forces de sécurité burkinabé qui redoutent un scénario à la « malienne ».

Face à cette menace persistante, la France continuera « à être engagée jusqu’à ce que la victoire soit complète », a assuré lundi Emmanuel Macron à l’occasion de la visite en France de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Au-delà de la question de la stabilité du Sahel, la menace de Boko Haram, « qui au cours de ces dernières semaines s’est exprimée de manière croissante et menace les territoires du Niger et du Tchad », sera « au cœur des discussions » entre Emmanuel Macron et l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis plus de 28 ans. La situation en Libye et en Centrafrique sera également abordée, selon l’Élysée.

TchadConvergence avec Reuters

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