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Législatives 2019: quand l’opposition béninoise descend dans la rue, l’opposition tchadienne se résigne à faire des communiqués

Les partis politiques de l’opposition béninoise ont annoncé, mercredi à Cotonou, des manifestations de contestation sur l’ensemble du territoire national à travers des marches à partir de ce jeudi. Ainsi, entendent-ils de protester contre le maintien des législatives au 28 avril 2019 auxquelles deux partis proches du gouvernement vont participer, l’opposition n’ayant pas pu constituer les dossiers de candidatures.

Pour ce faire, les partis de l’opposition appellent les travailleurs du secteur public comme du secteur privé, les enseignants, les étudiants, les femmes des marchés et les victimes des déguerpissements à resserrer les rangs et à se mobiliser ce jeudi 04 avril pour des manifestations géantes de protestation dans toutes les villes du Bénin.

Au Tchad, l’opposition politique a annoncé par un communiqué qu’elle suspend sa participation au processus électoral pour demander la révision des décrets portant désignation des membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organe en charge des élections et son président.

Selon l’opposition, sur la liste de ses représentants à la CENI figurent des partis qui ne devraient pas se trouver dans le quota de l’opposition et le Dr Kodi Mahamat Bam, désigné président de la CENI, « est un militant pur jus du MPS », le parti du despote tchadien Idriss Déby.

En dépit de la contestation de l’opposition, les membres de la CENI devraient prêter serment ce jeudi 4 avril 2019 devant la Cour suprême.

L’opposition tchadienne n’a réagi que par des communiqués de presse, aucune manifestation de protestation n’a été annoncée.

Pour Mahamat Zen Bada, secrétaire général du MPS et président du Cadre national du dialogue politique (CNDP), « les chiens aboient et la caravane passe. Le processus électoral est en cours, le président de la CENI a été désigné et bientôt, la CENI fera sortir un calendrier », point à la ligne !

Il faut reconnaître que depuis le départ en rébellion du jeune Mahamat Barh Bechir Kindji, président du Rassemblement Patriotique du Renouveau (RPR), on a plus entendu parler de marches pacifiques ou d’une quelconque manifestation de protestation. Au Tchad, sous le régime dictatorial d’Idriss Déby, seul le MPS, parti au pouvoir, est autorisé à organiser des manifestations publiques sans autorisation préalable.

Le jeune Mahamat Barh Bechir Kindji est un farouche opposant au régime. Il n’y a qu’à lire ses communiqués de presse et écouter ses discours pour se rendre compte de sa force de conviction.

Le leader du parti RPR était dans toutes les manifestations contre le pouvoir au Tchad.

Ainsi, en novembre 2016, il a bravé avec une trentaine de jeunes militants les matraques et le gaz lacrymogène des sbires du régime pour rejoindre le lieu de rendez-vous d’une marche pacifique vers le stade municipal d’Abena dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, après un appel du Député Saleh Kebzabo, à l’époque coordonnateur du FONAC. Mahamat Barh Bechir et onze de ses camarades ont été arrêtés et détenus pendant plusieurs jours à la sinistre prison d’Am-Sinéné à N’Djaména.

Quant à Saleh Kebzabo, il a une peur bleue des gardes nomades et ses rôles de Député et de chef de file de l’opposition lui suffisent amplement et n’aspire qu’à entretenir des bonnes relations avec le « méchant » dictateur tchadien et l’accompagner dans toutes ses machinations afin de perpétuer son pouvoir clanique.

Annoncées pour le mois de mai, les élections législatives au Tchad ne pourront se tenir au plus tôt qu’à la fin 2019, à cause du retard accusé dans la mise en place de la CENI.

TchadConvergence avec APANEWS et RFI

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