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L’ambassadeur français Philippe Lacoste élévé au rang d’Officier de l’Ordre national du Tchad

L’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, arrivé en fin de mission a été élevé ce jeudi matin au rang de l’Officier de l’ordre national du Tchad par le Président Idriss Déby. 

Le 1er novembre 2016, Philippe Lacoste franchissait, pour la première fois, le perron du Palais rose. Trois ans plus tard, ce 12 septembre 2019, il le franchit pour venir faire ses adieux à l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis près de trois décennies.

« C’est pour le remercier de son rôle de courroie de transmission entre Paris et N’Djaména et de son implication, souvent personnelle pour que les deux capitales surfent sur la même longueur d’onde que le Président tchadien le distingue », selon le Directeur général de la Communication de la présidence tchadienne.

«Les relations politiques sont bonnes. Les relations économiques sont, je dirai, stabilisées. La situation sociale et économique était difficile quand je suis arrivé. C’était la période des 16 mesures, les fonctionnaires n’étaient pas payés et l’économie à l’arrêt. Aujourd’hui, avec l’aide de l’ensemble des partenaires, techniques et financiers, la situation s’est stabilisée. Il faut travailler maintenant à la relance économique. Je pense qu’on peut faire plus dans le domaine de l’éducation. C’est une des priorités que nous a donné le Président Macron. Dans la répartition du travail entre bailleurs, c’est vrai que l’éducation était plutôt du domaine de la Banque mondiale, parce que c’est un secteur qui demande beaucoup des moyens. C’est l’avenir du pays. Je pense que nous allons faire davantage dans les années qui viennent dans ce domaine-là et à tous les niveaux », soutient l’ex-ambassadeur de France au Tchad, qui exprime toute sa reconnaissance aux autorités tchadiennes pour la distinction honorifique qui vient s’ajouter à plusieurs autres obtenues durant sa riche carrière de diplomate. 

Né le 23 septembre 1958 à Strasbourg, dans l’Alsace, Philippe Lacoste, est un Conseiller des Affaires Etrangères hors classe. Ancien de l’Institut des Sciences politiques et de l’ENA de Paris, il est également Ingénieur des Travaux Publics de l’État Option Sciences de l’Environnement.

Il est rappelé à Paris où il retrouvera l’administration centrale au Quai d’Orsay. Il est remplacé à ce poste à N’Djaména, par Bernard Cochery, ex-Ambassadeur de France au Congo Brazzaville.

Un traitement qui vient sanctionner l’inaction supposée de l’Ambassadeur Philippe Lacoste lors du voyage effectué le 2 décembre 2018 par Alexandre Benalla à N’Djamena. Comme l’avait révélé La Lettre du Continent, l’ancien chargé de mission d’Emmanuel Macron était venu, deux semaines avant le voyage officiel du président français au Tchad, négocier avec Philippe Hababou Solomon le rachat de la société tchadienne Manufacture des équipements militaires (Manem) pour le compte du fonds d’investissement turc Barer Holding d’Oktay Ercan. A la tête d’une délégation d’une dizaine d’hommes d’affaires turcs et qataris, l’ancien chargé de mission de l’Élysée avait rencontré le Président tchadien Idriss Déby ainsi que son frère Oumar Déby.

Le voyage d’Alexandre Benalla avait suscité un embarras considérable à Paris. Quelques semaines plus tard, entre Noël et le jour de l’An, Le Monde et Médiapart avaient révélé que l’ex-chargé de mission de l’Élysée disposait encore de passeports diplomatiques. Le procureur de la République avait alors été saisi par le ministère des affaires étrangères pour « utilisation illicite de passeports diplomatiques ».

Le 16 janvier, devant la commission d’enquête parlementaire visant à éclaircir le rôle d’Alexandre Benalla, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait ouvertement dénoncé le rôle de Philippe Lacoste, lui reprochant notamment de ne pas avoir communiqué dans les meilleurs délais la présence de l’ancien chargé de mission de l’Élysée à N’Djamena. Au cours de son audition, il avait évoqué un « regrettable manque d’appréciation », soulignant que l’ambassadeur « n’avait pas considéré qu’il fallait en faire rapport ».

TchadConvergence

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