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L’ambassadeur du Tchad à Paris tente-t-il de faire taire deux activistes de la Diaspora Tchadienne de France ?

Dans un communiqué parvenu à la rédaction de TchadConvergence, deux activistes de la Diaspora Tchadienne de France dénoncent une plainte contre eux portée par l’ambassadeur du Tchad à Paris suite à l’occupation des locaux de l’ambassade par des jeunes. Selon Abakar Assileck Halata et Ibangolo Maina, l’ambassadeur Amine Abba Sidick les accuse « d’être les instigateurs » de l’action symbolique menée le 26 mars dernier par un collectif de 21 jeunes qui réclamaient des passeports et protestaient contre le soutien de la France au régime du Président Idriss Déby. Il faut rappeler que l’État tchadien a déposé, dans cette affaire, une plainte pour saccage des locaux de l’ambassade et destruction de documents administratifs contre le collectif et s’est constitué partie civile. Par cette action en justice contre ces deux activistes connus pour leur opposition au régime tchadien et qui n’ont pas participé à l’occupation de l’ambassade, l’ambassadeur Amine Abba Sidick tente-t-il de faire taire les voix discordantes établies au pays des droits de l’Homme ? Ci-dessous le texte du communiqué des activistes Abakar Assileck Halata et Ibangolo Maina Manga Abel.

« Nous, Abakar Assileck Halata et Ibangolo Maina Manga Abel tenons à informer l’opinion nationale et internationale sur les graves accusations et propos diffamatoires tenus par l’ambassadeur du Tchad en France, monsieur Amine Abba Sidick à notre égard. 
En effet, suite à l’occupation de la représentation diplomatique du Tchad à Paris par un groupe de 21 compatriotes dans la matinée du 26 mars 2019, l’ambassadeur du Tchad en France, monsieur Amine Abba Sidick a fait une déposition à la police Française. 
Dans cette déposition dont nous avons eu copie, l’ambassadeur du Tchad nous accuse, nous Ibangolo Maina Manga Abel et Abakar Assileck Halata d’être les instigateurs de cette action coup de poing. L’ambassadeur est allé plus loin dans sa déposition en nous traitant d’être des dissidents du régime de N’djamena et que nous serons proches des groupes armés Sud Libyens. 
Nous rappelons que les groupes armés sud-Libyens sont qualifiés de mouvances proches aux terroristes par le régime de N’djamena. Cette accusation est faite expressément dans le but de nous identifier et nous exposer puis nous livrer aux autorités Françaises auprès de qui nous sommes en exile et sous protection. 
Faut-il rappeler qu’au Sud de la Libye se trouvent des Tchadiens fatigués de la dictature et du népotisme du régime de N’djamena, n’ont eu donc aucun autre recours que de prendre les armes. 
Nous ne saurions pour autant condamner des compatriotes qui épousent les mêmes méthodes qui ont permis à Idriss deby de venir au pouvoir avec le soutient des pays étrangers telle que la France qui continue encore à protéger ce régime au pouvoir depuis 30 ans. 
Nous ne saurons laisser ces accusations, diffamations et ces calomnies sans réparation et restitution de la vérité. 
Nous avons toujours établi de relations de respect et de fraternité avec nos frères qui représentent le pays auprès de la France malgré le fait qu’ils s’accordent à être au service du régime dictatorial au lieu d’être au service de la république dont nous sommes tous citoyens.
C’est pourquoi, nous décidons de nous constituer en partie civile en prenant attache auprès de nos avocats pour que vérité soit établie.
Nous tiendrons désormais pour responsables les autorités Tchadiennes et surtout ma diplomatie Tchadienne tout ce qui nous adviendra à nous ou a nos proches »

TchadConvergence

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