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Internet coupé, arrestations, violences dans les rues de la capitale du Tchad: des signes avant-coureurs de la fin d’une dictature familiale

(N’Djaména, 25 jancier 2018) – Au Tchad, le réseau internet est coupé depuis minuit avant des manifestations prévues par des organisations de la société civile.

Les organisations de la société civile ont prévu de manifester jeudi pour protester contre la hausse du prix du carburant, contre la cherté de vie, la coupure des indemnités et la décision qui a finalement maintenu la coupe de salaire des fonctionnaires.

Des circonstances qui rappellent celles ayant précédé la première coupure Internet de l’histoire du Tchad, intervenue en février 2016, alors que le pays était secoué par l’émoi suite à l’affaire du viol de la jeune Zouhoura par des fils de dignitaires tchadiens.

Cette censure d’internet vient d’être condamnée par l’association « Internet Sans Frontières ». « En coupant une nouvelle fois le réseau Internet, le gouvernement tchadien viole les droits de l’homme et le droit International, en particulier la résolution A/HRC/32/L.20 de 2016 qui condamne fermement les coupures Internet. En outre, le gouvernement viole l’article 27 de la constitution tchadienne qui garantit la liberté d’expression », a rappelé « Internet Sans Frontières ».

Tous les corps de l’armée sont déployés et occupent toutes les grandes artères de la capitale. La police, la gendarmerie et la garde nationale ont investi aux premières heures de la matinée dix points de la ville où les marcheurs devaient se rassembler. La ville est sous tension. Les écoles sont restées fermées, peu de gens circulent dans les rues, mais les forces de l’ordre sont postées un peu partout dans la ville et des patrouilles de police sont fréquentes, certaines entreprises ont demandé à leurs employés de ne pas sortir par mesure de sécurité.

D’après des sources concordantes, le directeur de Publication du journal Alwihda, notre confrère Djimet Wiché a été brutalisé par la police.

Le président du Collectif Tchadien contre la vie chère (CTVC), Dingamnayal Nely Versinis a été « roué de coups par les agents de la police qui l’ont arrêté et conduit a la coordination de la police. La, il a été libéré par le Procureur de la République en présence du DG de la police nationale et le DG de la police judiciaire », selon Balkissa Idé Siddo, chercheuse pour Amnesty international.

La rédaction de Tchadinfos a tenté sans succès d’entrer en contact avec M. Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme et avec Dingamnayal Nely Versinis.

TchadConvergence

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