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Général Mahamat Idriss Déby: « les groupes rebelles doivent déposer les armes pour espérer participer au débat démocratique » au Tchad

Le général Mahamat Idriss Déby, qui dirige la junte militaire au pouvoir au Tchad depuis la mort de son père le président Idriss Déby, a déclaré, le 27 avril 2021, dans un message adressé à la nation qu’un « dialogue national inclusif » sera organisé pendant la période de transition qui doit durer 18 mois. «Je serai le garant de ce dialogue qui n’éludera aucun sujet d’intérêt national selon un calendrier précis que le gouvernement sera appelé à dévoiler», a assuré Mahamat Idriss Deby.

Dans une interview accordée, le 22 mai 2021, au « Journal du Dimanche », un hebdomadaire français, le Premier ministre Pahimi Padacké Albert a posé un préalable, celui de déposer les armes, à la participation des mouvements rebelles à un éventuel dialogue politique national inclusif au Tchad.

Le nouveau ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale et du dialogue a demandé aux politico-militaires, sans posé de préalable, de faire des efforts pour sortir de « l’engrenage » guerrière pour aller vers le dialogue. Pour Acheikh Ibn-Oumar, le dialogue doit absolument être inclusif pour que toutes les sensibilités puissent y participer. « Autant nous sommes entrain de travailler pour trouver une synthèse avec les forces politiques civiles à l’intérieur, partis politiques et autres, autant, en parallèle, nous essayons de travailler pour créer les conditions pour que les groupes armés trouvent aussi leurs voix, on ne peut pas faire des a priori ou des conditions préalables. Il faut jouer sur tous les tableaux en même temps. On espère que tout cela finira par une convergence nationale. », a-t-il déclaré, le 27 juin dernier, à l’émission « Invité de la Semaine » de la télévision nationale tchadienne.

Le Conseiller à la réconciliation et au dialogue à la présidence de la République, Dr Ali Abdel Rhamane Haggar est sur la même ligne que le ministre Acheikh Ibn-Oumar pour que le dialogue soit totalement inclusif. Mais, récemment sur les réseaux sociaux, il a évoqué un DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) pour les rebelles au Tchad, le fameux programme déployé par l’ONU en Centrafrique pour que les groupes armés rendent les armes.

Lors du Sommet du G5 Sahel tenu par visioconférence ce vendredi, le président du Conseil Militaire de Transition (CMT), le Général Mahamat Idriss Deby a approuvé la condition posée par son premier ministre Pahimi Padacké pour la participation des groupes politico-militaires au dialogue national inclusif. Il a affirmé que « les différents prétendus groupes rebelles ne constituent pas une force politique en soi » et qu’ils doivent « déposer les armes pour espérer participer au débat démocratique ».

« Il convient de souligner avec force que les différents prétendus groupes rebelles, hier alliés de la Brigade de Misrata, aujourd’hui alliés des forces du Général Haftar, équipés et entrainés par des forces étrangères et engagés dans les activités criminelles transfrontalières depuis 2017, ne constituent pas une force politique en soi représentant une alternative crédible pour le Tchad », a déclaré le général Mahamat Idriss Deby devant ses homologues des pays du G5 Sahel et le président français. « Nous restons vigilants sur les velléités de reprises d’offensives armées de la part de ces mercenaires depuis l’étranger ainsi que sur le soutien des puissances ou des factions armées étrangères », a-t-il conclu.

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