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Élection du prochain président de la commission de l’UA: l’Afrique centrale part en ordre dispersé

Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine
Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine

Un ministre devrait être préféré à un ancien chef d’État pour ce poste. Voici pourquoi.

Prévue fin janvier 2017 à Addis-Abeba (LC n°738), l’élection du prochain président de la commission de l’Union africaine (UA) devrait respecter une tradition non écrite, mais en vigueur depuis 2008, quand l’ex-président malien Alpha Oumar Konaré a quitté ce poste. Cette règle vise désormais à désigner un ministre censé être plus « malléable », pour ne pas dire aux ordres, plutôt qu’un chef d’Etat.

La diplomatie plébiscitée • Depuis huit ans, ce poste a été occupé par deux anciens ministres des affaires étrangères. Au gabonais Jean Ping (2008-2012), a succédé la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a renoncé à briguer un second mandat. Le scrutin de janvier devrait confirmer cette règle et porter un « simple » ministre à la tête de la commission. Quatre des cinq prétendants sont chargés de la diplomatie de leur pays respectif : le tchadien Moussa Faki Mahamat, 56 ans, la botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi, 65 ans, la kényane Amina Chawahir Mohamed, 55 ans et l’équato-guinéen Agapito Mba Mokuy, 51 ans. Pour sa part, le sénégalais Abdoulaye Bathily, qui a occupé plusieurs fonctions ministérielles dans son pays, est un artisan de la diplomatie multilatérale. Depuis avril 2014 et jusqu’à fin octobre, il est le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, une position comportant des avantages mais aussi des inconvénients, dont celui de ne pas appartenir au cercle diplomatique africain. Candidat du Sénégal, cet historien part à la bataille avec le soutien putatif de la totalité des quatorze autres Etats-membres de la Cedeao. Pelonomi Venson-Moitoi est portée par la SADC, tandis qu’Amina Mohamed est soutenue par l’EAC.

La vice-présidence convoitée. Pour donner toutes ses chances à sa favorite, le Kenya n’a pas présenté de candidat à la vice-présidence de la Commission, poste occupé par un de ses représentants depuis huit ans. Devant ce retrait calculé, la lutte pour la vice-présidence se disputera entre Kwesi Quartey (Ghana) et Claude Joachim Tiker (Congo-K).

L’Afrique centrale part, quant à elle, en ordre dispersé en présentant deux candidats à la succession de Dlamini-Zuma : le tchadien Moussa Faki Mahamat et l’équato-guinéen Agapito Mba Mokuy. Cette multiplicité de candidatures issues d’une zone géographique plutôt francophone pourrait profiter à Abdoulaye Bathily. Pour s’assurer de la victoire, ce dernier devra cependant gagner les suffrages des Etats de l’Océan indien et, surtout, des pays de la région Afrique du Nord. Ces derniers n’ont présenté aucun candidat à la tête de l’exécutif continental.

Source: La Lettre du Continent

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