jeudi, avril 25Covid-19: 3419 cas, 2544 guéris, 121 décès.
Shadow

Dévalorisation et banalisation de la fonction de ministre au Tchad: pour le mois de février, Idriss Déby vire le cinéaste Mahamat Saleh Haroun

Le cinéaste Mahamat Saleh Haroun, primé au festival de Cannes en 2010, qui était ministre de la culture et du tourisme depuis un an au Tchad, a été démis jeudi de ses fonctions par un décret présidentiel.

M. Saleh Haroun, qui a longtemps vécu en France, « a été appelé à d’autres fonctions et Djibert Younous (lui même ancien ministre de la Culture, ndlr) est nommé ministre de la jeunesse, des sports, de la culture et du développement touristique », selon un décret lu à la radio nationale jeudi.

Le communiqué n’indique pas les raisons de la démission de M. Haroun, qui était entré au gouvernement tchadien en février 2017.

« Je ne suis pas devenu ministre pour laver la mémoire du Tchad », avait déclaré début février Mahamat Saleh Haroun, dans un entretien au magazine Jeune Afrique.

Dans une mise au point hier soir sur les réseaux sociaux, Mahamat-Saleh Haroun a écrit sur Twitter : «Je n’ai ni été démis de mes fonctions de ministre de la culture du Tchad, ni limogé. J’ai démissionné pour raisons personnelles. J’ai présenté ma démission au Premier ministre le 6 février à 9h30. Elle a été acceptée jeudi matin ». Comme le cinéaste connaît un peu l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis 28 ans, il semble qu’il avait pris les devants après son interview à Jeune Afrique.

Auteur du récent film « Une saison en France », sorti en 2018 dans les salles et qui raconte le sort d’un migrant centrafricain en France, ainsi que de « l’Homme qui crie » pour lequel il a remporté le prix du jury du Festival de Cannes en 2010, Mahamat Saleh Haroun avait voulu garder une double casquette de ministre et de cinéaste.

Durant son mandat, il a doté la bibliothèque nationale de 3.000 livres et créé le grand prix littéraire du Tchad. Il voulait créer une école de cinéma au Tchad avec une ambition régionale.

TchadConvergence avec AFP

Merci de partager cet article...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.