Deux gendarmes tués et trois blessés dans le village d’Egue au centre du Tchad: mais qui sont les assaillants qualifiés de « narco-trafiquants » ?
(N’Djaména, 9 octobre 2016) – « Deux gendarmes ont été tués et trois blessés dans l’attaque d’une gendarmerie dans le centre du Tchad par des narco-trafiquants », selon un communiqué publié samedi par le gouvernement.
« Cette attaque surprise a fait deux morts parmi les gendarmes dont un sous-lieutenant et trois blessés graves dont le commandant de groupement adjoint », précise le communiqué.
L’attaque a visé jeudi « le poste de la gendarmerie d’Egue, localité située à 200 km au nord-est de Moussoro », poursuit le communiqué qui accuse « des narco-trafiquants ».
« Deux assaillants et un présumé complice ont été appréhendés. Au cours de cette riposte les forces gouvernementales ont récupéré 25 armes à feu », ajoute le communiqué, qui assure que le calme est revenu dans la région.
Mais, selon le président du parti politique Rassemblement Patriotique du Renouveau (RPR), Mahamat Barh Bechir Kindji, ce communiqué qui « évoque un accrochage entre des narcotrafiquants et des éléments des forces de défense et de sécurité dans la zone d’Egue dans le département du nord Barh El-Gazel est une désinformation gouvernementale ».
« Il s’agit, selon de sources vérifiées sur le terrain, d’un simple berger armé, qui avait refusé son désarmement et qui est entré en résistance. S’en prendre à l’autorité de l’État est un acte grave, intolérable, inacceptable et condamnable. L’autorité de l’État doit être respectée et la rigueur de la loi de la république appliquée à tous. Mais Transformer une opération de désarmement qui a dégénéré en un accrochage avec des narcotrafiquants est un amalgame extrêmement dangereux. Le gouvernement a l’obligation de dire la vérité et de faire tout pour que la justice et l’autorité de l’État soit effectives », a conclu le président du RPR sur sa page Facebook.
TchadConvergence