samedi, avril 20Covid-19: 3419 cas, 2544 guéris, 121 décès.
Shadow

Dans la guerre de l’or au Tchad, après Miski, le Guéra menace à son tour de « mettre en place une organisation d’auto-défense »

Les exploitants illégaux d’or démantelés et chassés du Guéra : le Comité de réflexion salue la mobilisation générale.

Le Comité de réflexion  qui suit avec une attention particulière que l’affaire de l’exploitation d’or dans le Guéra, a l’honneur et l’immense plaisir de vous informer que les intouchables Zakhawa qui exploitent illégalement une partie de gisement d’or dans le département d’Abtouyour, suite à notre écrit du 06 décembre 2018, ont été démantelés, ce samedi 15 décembre 2018.

Leur responsable Abdallah Ahmed Backit, tchadien-soudanais et sa société « SOCIETE AFRIKA » ont été mis hors du commun de département d’Abtouyour.

Tout est rentré en ordre dans les parties exploitées illégalement notamment à : Mataya, Sara-kenga, Bidété, Djaya ainsi que celles de Toumka, Barma et Doyo.

Toutefois, au niveau du comité de réflexion, nous nous interrogeons où est parti l’or exploité depuis deux ans à Djaya et à Mataya ?

 Il s’agit là d’un fait unique en son genre dans le département d’Abtouyour. Difficile à comprendre, le Guéra ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui le regardent sans rien faire pour cette région remplie des ressources naturelles.

Pour ce fait, le comité de réflexion remercie respectivement :

Monsieur Mahamat Ali Hassaballah, gouverneur du Guéra pour avoir effectué la descente sur le terrain avec les éléments des forces de l’ordre basées à Mongo pour démanteler ce réseau des malfrats qui exploitent dans l’illégalité totale ce gisement d’or.

Aux internautes, parmi lesquels, les frères et sœurs qui ont témoigné de leur solidarité, leur mobilisation et surtout leur détermination que nous considérons ici, objectives et responsables.

Grâce à ces différentes interventions des uns et des autres que les hautes autorités tchadienne pris la courageuse décision de chasser des zones aurifères ces orpailleurs illégaux.

Au regard de ce qui précède, nous jeunes et jeunes cadres du Guéra, exprimons notre indignation et notre réprobation totale face à cette attitude d’exploitation illégale des ressources naturelles d’une région sans tenir compte des avis des citoyens locaux.

 Ainsi, nous appelons les responsables administratifs et politiques notamment ceux et celles en Charge du Ministère de l’Intérieur et des Mines, de mettre un terme à la tension générée dans ces localités à la suite de l’exploitation illégal de ce gisement d’or et que cette situation soit circonscrite et éteinte définitivement par des règlements pacifiques des conflits

Par ailleurs, le Comité de réflexion attire l’attention des autorités tchadiennes sur l’existence d’un nombre des personnes issues du régime notamment des Zakhawa qui se considèrent intouchables.

Nous n’acceptons pas que des individus prétextant être issus de la communauté au pouvoir se considèrent comme des seigneurs et potentats dans la région du Guéra,  insoumis et libre.

Par la même occasion, nous dénonçons la détention illégales d’armes à feu par les Zakhawas dans la région du Guéra en général et considérons cela comme une provocation à l’encontre du Gouvernement qui doit prendre en main sa responsabilité pour assurer et garantir la sécurité de la population locale qui vit dans la peur et la terreur permanente.

Le Comité de réflexion rappelle aussi que jadis, le Guéra était un grenier du Tchad, qui dispose globalement des ressources naturelles suffisantes pour nourrir sa population, il nous est permis de constater encore que des ménages ruraux continuent à souffrir d’insécurité alimentaire de type chronique ou temporaire et du manque cruel de l’eau potable, source de vie.

A travers ce manifeste, le comité de réflexion s’adresse aux cadres du Guéra, à ceux et celles qui se pensent être incontournables dans les questions se rapportant à la région et qui sont prétendument mandatés pour agir au nom de cette région sans l’avis des populations desquelles, ils occupent des postes à responsabilités politiques et administratives. Ces derniers qui se taisent en bouchant les oreilles et fermant les yeux, en se laissant conduire comme les Maîtres de la margaï devant leurs cultes ». ce comportement doit cesser maintenant.

Nos vrais cadres héros du Guéra sont tous au cimetière, paix à leurs âmes… La nouvelle génération est consciente de tous les problèmes du Guéra et elle prendra sa responsabilité pour défendre l’intérêt de la population humiliée et exclue de tous les processus.

Le rôle d’un parlementaire est de parler à l’Assemblée nationale de l’intérêt de la population locale et non d’amuser la galerie.

Face à ce silence pesant, le Comité de réflexion appelle les députés issus de la région du  Guéra à  oser prendre la parole au sein l’hémicycle  pour interpeller le Gouvernement sur les difficultés que rencontre la population durement éprouvée par la misère et la pauvreté.

Le comité de réflexion intensifie ses actions pour que cesse l’exploitation illégale de ce gisement d’or dans le Guéra.

Au nom de la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles, le Comité de réflexion :

 Demande une fois de plus au gouvernement de tenir informer officiellement le peuple tchadien de cette découverte d’or dans le département d’Abtouyour.

Exige que l’exploitation de ce gisement d’or se fasse dans un cadre légal et l’intérêt général des Tchad sans discrimination ni exclusion

Met en garde le groupe de Zakhawa hétéroclite dans tout le Guéra d’éviter toute tentative d’exploiter l’or découvert dans le canton Dangueleat ( département d’Abtouyour) et celui dans le canton Bidio ( département du Guéra ),

Rappelle que le non-respect des conditions, nous conduira à mettre en place une organisation auto-défense pour dire non à l’accaparation et à la mainmise des ressources locales, biens communs du peuple tchadien.

Demande le respect de l’article 17 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH):

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.

2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

Enfin, salue vivement la mise en place du comité de crise qui a vu le jour à NDjamena au lendemain de notre publication intitulée « Tension dans le Guéra » et bien ce comité de crise sera sur place dans tous les villages cités ci-hauts

Lance un appel solennel, à la solidarité et à la mobilisation générale pour barrer la route aux malfrats.

Le 18 décembre 2018

Pour le comité de réflexion

Seid, Gaya-Ple

bitkine2002@yahoo.fr

               

Merci de partager cet article...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.