(N’Djaména, 7 décembre 2017) – Les maitres communautaires du Tchad sont en grève sèche et illimitée.
Le mouvement d’humeur de ces maîtres a débuté ce mercredi 6 décembre 2017 sur l’ensemble du territoire national pour revendiquer le paiement d’arrières de 41 mois de leurs subsides. Ils avertissent le gouvernement que la grève ne sera levée que s’ils entrent, tous, en possession de leurs 41 mois de salaires.
Le coordinateur national de l’organisation des maîtres communautaires, M. Balangue Jonathan, au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 6 décembre 2017, à la Bourse de Travail, se dit sidéré par rapport au comportement du gouvernement vis-à-vis de leur situation sociale dégradante qui a perduré plusieurs années par le non-paiement de leurs subsides. Il informe que, plusieurs maitres communautaires vivent le calvaire faute de soins médicaux et de nourritures puisqu’ils n’ont pas les moyens financiers nécessaires.
«Certains membres du gouvernement, voire certains responsables chargés de l’éducation et les partenaires au début de la rentrée scolaire 2017-2018, ont donnée l’espoir aux maitres communautaires de reprendre le chemin de l’école. Nous avons constaté que c’était tout simplement du folklore et de racontars inutiles», déclare, le coordinateur national, M. Balangue Jonathan, insistant, par ailleurs, que, les maitres communautaires constituent un maillon très important dans le système éducatif avec plus de 76% du personnel enseignant au Tchad.
«Face à la mauvaise volonté du gouvernement de négliger l’éducation des petits enfants du Tchad, les maitres communautaires ne peuvent plus accepter ce jeu de cache-cache. Et face à cette paupérisation, les maitres ne pourront plus continuer à se tenir debout dans les salles de classe», lâche, M. Balangue Jonathan.
Il faut ajouter que les enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), viennent de donner un un délai d’une semaine au gouvernement allant du mercredi 6 au mardi 12 décembre 2017 pour le versement de leurs primes des examens et concours de l’année scolaire 2016-2017 et celles d’encadrement des enseignants des écoles normales des instituteurs (ENI) ainsi que, la prise en charge des enseignants blessés lors de l’opération du recensement. Passé ce délai, le SET national se verra dans l’obligation d’appeler ses militantes et militants à observer une grève sur l’ensemble du territoire national. La décision a été prise à l’issue d’une assemble générale extraordinaire tenue ce mercredi 6 décembre 2017, au sein de l’école du Centre dans la commune du 3ème arrondissement de la ville de N’Djaména.
TchadConvergence avec zamaninfos