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Au Tchad, plusieurs blessés au cours des affrontements ce lundi entre des élèves et les policiers

Au Tchad, une manifestation inattendue des enseignants et élèves a eu lieu ce lundi dans les rues de N’Djamena.

Les élèves des deux lycées de la capitale sont descendus dans la rue pour soutenir leurs enseignants en grève depuis trois jours.

Les enseignants de ces deux lycées protestaient ce lundi matin contre les violations constantes des locaux des deux lycées par les sbires du régime.

Il faut rappeler que, le jeudi dernier, une intervention de la police pour disperser la manifestation des étudiants de la faculté d’Ardep-Djoumal qui ont par la suite, trouvé refuge au sein du Lycée Félix Éboué, a entrainé l’évanouissement de plusieurs élèves dans les salles de classe. Ils ont été aspergés de gaz lacrymogène lancé par la police sans discernement. Voir à ce sujet, notre article, Tchad: incommodés par du gaz lacrymogène, plusieurs élèves s’évanouissent au lycée Félix Éboué de N’Djaména.

Ces élèves ont été rejoints par les usagers qui répondent à la « Journée sans engins » déclarée par une organisation pour la défense des droits des consommateurs et soutenir les transporteurs en grève.

Surpris par cette manifestation inopinée, les autorités en charge de la sécurité publique ont mobilisé tout le service de sécurité, y compris les éléments de la DGSSIE (garde prétorienne) pour disperser ces manifestants à coup de gaz lacrymogène et des tirs à balles réelles.

Selon des sources hospitalières, Il ya eu plusieurs blessés et une quarantaine de personnes ont été incommodées par du gaz lacrymogène.

Un policier a aussi été blessé par des cailloux.

La police signale quelques arrestations de délinquants qui ont profité de cette situation pour troubler l’ordre public.

Tous ces remous sociaux visent à soutenir la grève des transporteurs et la « Journée sans engins » déclarée par la dynamique citoyenne pour la protection des droits du consommateur pour protester contre la hausse du prix de carburant à la pompe.

Aucun taxi ni bus de transport en commun ne circule dans la ville.

Même les agences de voyage à l’intérieur du pays sont restées fermées. Les agents de l’État, les élèves des quartiers périphériques ont du mal à se déplacer vers le centre-ville.

La grève coïncide avec celle des enseignants des deux grands lycées pour dénoncer la violation de leurs locaux par la police lors de la manifestation des étudiants le 17 janvier dernier.

TchadConvergence avec André Kodmadjingar, correspondant de la VOA à N’Djamena

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