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Au Tchad, le cyberactiviste Mayadine Mahamat Babouri se fait tabasser par deux ministres « délinquants » selon la CTDDH

La Convention Tchadienne pour la défense des droits de l’homme(CTDDH) informe l’opinion publique nationale et internationale que le journaliste Mayadine Mahamat Babouri, membre actif de la CTDDH, est victime de coups et blessures volontaires et menaces de mort provenant de Ahmat Mahamat Bachir, ministre de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, et de Bichara Issa Djadallah, ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de la Défense Nationale, des Anciens combattants et des Victimes de Guerre.

En effet, dans la soirée du jeudi 14 juin 2018 après le lâche assassinat de l’expatriée chinoise, Mayadine Mahamat Babouri, en sa qualité de journaliste et défenseur des droits de l’homme, s’est rendu sur le lieu du crime. Les ministres de la Sécurité publique et celui de la Défense nationale arrivés également sur le lieu, ont commencé à l’interroger sur la raison de sa présence et sans aucune raison, ils ont tout de suite commencé à le séquestrer et à le passer à tabac au vu et au su de tout le monde ; comme si tout cela ne suffisait pas, ils ont promis de le faire disparaître S’il n’arrête pas son activisme. N’ayant pas reçu à le faire abdiquer malgré l’arrestation et les menaces multiformes, les autorités Tchadiennes sont donc résolues à l’éliminer physiquement.

La CTDDH dénonce avec la dernière énergie ces agissements barbares dignes d’un autre âge et qui viennent prouver une fois de plus que le Tchad est un état de non droit, une anarchie dans laquelle la loi de la jungle a droit de cité. En appui à la plainte déjà déposée par Mayadine Mahamat Babouri,la CTDDH s’apprête à déposer une plainte auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena avec constitution de partie civile contre Ahmat Mahamat Bachir et Bichara Issa Djadallah.

La CTDDH exige le limogeage et l’arrestation sans délai de ces deux délinquants pour coups et blessures volontaires et menaces de mort, infractions prévues et punies par les pertinentes dispositions des articles 310 et 339 de notre code pénal en vigueur.

Par ailleurs, la CTDDH se réserve le droit de saisir la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour que lumière soit faite sur cette affaire. En fin, la CTDDH reste saisie de la question.

Ce communiqué est signé par Mahamat Nour Ibedou, Secrétaire général de la CTDDH

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