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Au Tchad, grève, malnutrition, pas d’école, pas d’électricité, pénurie de gaz, flambée du prix du pain… Mais le gouvernement est occupé à organiser des forums

La rentrée scolaire n’a pu avoir lieu le lundi 1er octobre au Tchad, toujours touché par une grève des fonctionnaires qui avait déjà marqué l’année scolaire 2017-2018. Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET), section de N’Djamena a tenu une assemblée générale le 2 octobre pour appeler ses membres à observer la grève maintenue par la plateforme syndicale revendicative.

Une semaine après le lancement raté de la rentrée scolaire par le ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique dans un établissement privé, les portes des établissements du secteur public, primaires et secondaires, sont toujours fermées dans la capitale tchadienne.

La grève des fonctionnaires, débutée en janvier dernier, a été suspendue en mars avant de reprendre fin mai, après le non-respect de l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats qui devait supprimer les coupes salariales.

Dans la capitale tchadienne N’Djamena, des dizaines de milliers de personnes souffrent de la faim. Les enfants sont les plus touchés notamment par la malnutrition aiguë sévère. Les ONG tentent de la combattre. Mais malgré les quelques cas d’enfants sauvés, le fléau de la malnutrition aigüe sévère peine à être endigué. Pour prendre en charge les cas les plus graves, l’ONG Médecins sans frontières a construit un hôpital en urgence.

Image: ONU Info @UNOCHA_fr

Difficile de trouver le gaz butane à N’Djamena pour ne pas dire au Tchad. Il y a quelques semaines, le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Boukar Michel, a rassuré la population depuis la raffinerie de Djermaya, que la pénurie du gaz ne sera qu’un mauvais souvenir. Quelques jours seulement après cette déclaration que les tchadiens qualifient de fallacieux, la pénurie, cette fois-ci de gaz butane, refait surface. Il suffit de faire un tour dans les différents quartiers ou les différentes stations d’essence où l’on vend les bonbonnes de gaz pour se rendre à l’évidence. La recharge de la bouteille de 6 Kg est passée de 2.000 à 3.000 Francs CFA, soit une hausse de 1.000 Francs CFA.


Image: Moussa Nguedmbaye @Guedmoussa

Plusieurs boulangeries de N’Djamèna ont affiché porte close le jeudi dernier, entrainant ainsi une rareté du pain dont le peu qui existe sur le marché coûte plus cher que d’habitude. Ainsi, la baguette qui coûtait 100 FCFA est passée à 125 voire 150 FCFA, au grand désarroi des habitants de N’Djamèna qui se sont rendus le jeudi matin dans les boulangeries encore ouvertes pour la préparation du petit-déjeuner.

Mais le gouvernement est occupé à organiser des forums. Il y a eu, cette année au Tchad, le Forum national sur les réformes institutionnelles, le Forum national de la Jeunesse, la Conférence des Chefs traditionnels et coutumiers, et la Semaine nationale de réflexion sur la contribution du secteur privé à la relance économique qui vient de se terminer. Si tous les forums, ateliers, séminaires, salons, … servaient à quelque chose, le Tchad serait sorti de la situation actuelle. Hélas ! Tout est bavardage inutile, péroraison vaine…

TchadConvergence

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