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Zenaba et Racky, deux jeunes femmes en première ligne de la marche contre la pénurie de gaz au Tchad

Les treize personnes arrêtées lors de la marche interdite de protestation contre la pénurie du gaz ont été présentées, vendredi, au Procureur de la République au palais de justice de N’Djaména, mais l’audition n’a pas finalement eu lieu.

Parmi les personnes arrêtées, deux jeunes femmes font le « buzz » sur les réseaux sociaux. La romancière Zenaba Tidjani Idriss Dinguest, alias Zenata Orti, auteure du livre « Hourriya: un rêve brisé » et l’ancienne animatrice de radio, Racky Diallo, toutes deux présentées comme des héroïnes par les internautes tchadiens. Zenaba Dinguest est aussi engagée pour la cause de l’unité nationale à travers son mouvement No-Limit.

Malgré l’interdiction de la marche, les deux jeunes dames sont sorties, jeudi, avec un groupe d’artistes, une dizaine, pour protester devant le siège de l’Assemblée nationale, à Gassi, un quartier de la capitale tchadienne.

« Je sortirai, je marcherai », a écrit Zenaba Dinguest. « Je serai dès 6h devant l’Assemblée nationale », a lancé Racky Diallo à partir de son compte Facebook.

Beaucoup d’internautes tchadiens considèrent Zenaba et Racky comme des héroïnes, comparées à la jeune étudiante soudanaise, Alaa Salah qui galvanisait les foules lors des manifestations des Soudanais ayant conduit à la chute du dictateur Oumar El-Béchir.

« Zenaba Dinguess alias Zenab Orti et Racky Diallo viennent d’emboîter les pas à Alaa Salah. Elles ont même commencé par la case +PRISON+, le lieu de séjour de la plupart des grands révolutionnaires du monde », écrit un internaute.

Le 6 décembre 2016, des femmes travailleuses ont bravé l’interdiction d’une marche et se sont rendues à la Bourse du travail de N’Djaména et à la permanence du syndicat des enseignants du Tchad dont l’accès a été bloqué par d’importants dispositifs policiers. Des éléments du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), des gendarmes et des éléments de la garde nationale et nomade du Tchad, lourdement armés avaient pourtant totalement barricadé dès 4h du matin l’accès à la Bourse de travail de N’Djaména pour empêcher les femmes de s’y regrouper avant d’entamer la marche pacifique qu’elles comptent tenir.

Image: Tchadinfos

« Au Tchad aucune marche pacifique n’est autorisée sauf si c’est pour applaudir le Président Déby », a lancé une retraitée syndicaliste. Sur les écriteaux brandis par des femmes, on pouvait lire: « les enfants ont faim », « les femmes veulent accoucher dans des bonnes conditions ». Le même jour, Moundou, au sud du pays, a été réveillé par un tintamare de protestation des femmes. Deux femmes syndicalistes ont été interpellées avant d’être relâchées. 

TchadConvergence avec APANEWS

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1 Commentaire

  • Benali22

    Dans toutes les constitutions le droit à la marché est légale et doit être cadré par les autorités. Aujourd’hui les autorités bafouent toutes ces règles.. Il y’a une dictature partout dans ces États africains..

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