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Vernissage de l’exposition d’arts rupestres du Tchad: Borkou, Ennedi et Tibesti (BET) sous les projecteurs

Le Ministère tchadien en charge du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, avec le soutien de l’Ambassade des Etats-Unis, a organisé le vendredi 15 décembre une cérémonie de vernissage de l’exposition sur l’art rupestre du Borkou, Ennedi et Tibesti (BET).

« Notre objectif est de documenter et de préserver les images de cet art. C’est un projet dirigé par l’Association pour l’Art rupestre Africain (TARA) et financé par l’Ambassade des États-Unis à hauteur de 78 millions francs CFA sur le fonds des Ambassadeurs pour la Préservation du Patrimoine Culturel », a-t-on précisé à la presse.

Le but annoncé est en outre de sensibiliser la population sur l’importance de l’art rupestre. Selon les déclarations de Mme Geeta Pasi, Ambassadrice des États Unis en poste à N’Djamena, le rôle que joue le Tchad en matière de préservation du patrimoine culturel va en grandissant. Et le Fonds des Ambassadeurs avait, avant la tenue de cette exposition, servi à rénover le musée de Gaoui en 2003 et puis en 2013 le Centre culturel de Fianga.

A savoir que la région du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET), au nord du Tchad, est exceptionnellement riche en art rupestre. Grottes et auvents abondent dans toute la région, la plupart ornés de peintures ou de gravures rupestres d’époques différentes. La variété des thèmes, des styles et des techniques indique que ces manifestations culturelles se sont poursuivies au Tchad, comme dans le Sahara central, sans interruption pendant des milliers d’années.

Un membre de l’association TARA explique les images (Photo US Embassy).

Selon les spécialistes, l’étage archaïque de l’art rupestre du Tchad se situe probablement avant l’époque de l’élevage (Ve millénaire av. J.-C.). Les figurations les plus anciennes sont souvent majestueuses et chargées de symbolisme. Parmi les peintures, il y en a de comparables à celles du style des « Têtes Rondes » du Sahara central (Tassili n’Ajjer), par exemple des figures humaines parfois cloisonnées par des traits pleins ou des bandes ponctuées, ou bien des figures blanches cernées de rouge violacé.

Les sites de Mayguili, Sivré, Elikéo (Ennedi) présentent des fresques dans des styles archaïques. Parmi les gravures les plus anciennes, on trouve les figurations naturalistes de faune sauvage – rhinocéros, éléphant, girafe, antilope, hippopotame – et des graphismes purs, tels que des spirales ou des serpentiformes. Les « chasseurs », dans des styles différenciés, sont présents tant parmi les gravures que parmi les peintures. Certainement la gravure du fameux « homme de Gonoa », un homme masqué haut de 193 cm, est un des symboles les plus significatifs de cet étage ancien. Le site de Tigui Cocoïna (Tibesti méridional) et celui, tout près, de Guehessen montrent des remarquables exemples de scènes de chasse à la girafe peintes avec une habileté extraordinaire.

TchadConvergence avec africaexclusive.net

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