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Tchad: refoulée de Moundou, la délégation conduite par le Député Saleh Kebzabo abandonne sa mission pour Laoukein

Partie le vendredi 4 août pour aller soutenir l’ancien maire Laoukein Kourayo Médard emprisonné à Moundou, la délégation conduite par Saleh Kebzabo a été refoulée et conduite par les forces de l’ordre à Déli, une localité située à 35 kms de Moundou.

La vingtaine de chefs de partis politiques de l’opposition dont Saleh Kebzabo, partis de N’Djaména pour aller rendre visite à leur camarade Laoukein Médard emprisonné à la maison d’arrêt de Moundou,a été violemment empêchée en dépit de l’autorisation délivrée par le service pénitentiaire.

Ce samedi 5 juillet 2017, à l’entrée de Moundou, la délégation se heurte à un impressionnant dispositif sécuritaire. Les forces de l’ordre ont stoppé la délégation en lui demandant la raison de ce déplacement. Arrivés près du gouvernorat, une barrière est érigée. «Quand nous sommes arrivés à la barrière, les forces de l’ordre commencent à fouiller nos bagages», explique Bidi Valentin, président du Pap/JS. « Curieusement, un agent des forces de l’ordre glisse une grenade dans l’un des sacs de la délégation ». Cette situation a provoqué la colère des opposants. Une altercation s’en suit. Dans la foulée, Mahamat Adoum, chef du Parti National républicain, qui a tenté de filmer la scène, a été arrêté et conduit manu militari au commissariat central de Moundou.

La délégation renonce alors à sa mission de rendre visite à Laoukein Médard et exige la libération de Mahamat Adoum qui sera relâché plus tard, mais les autres membres de la délégation sont conduits sous une escorte militaire jusqu’à Déli sans pouvoir visiter l’ex-maire. Leurs téléphones ont été arrachés et confisqués par les forces de l’ordre.

Ainsi se termine en fiasco la chevauchée annoncée en grande pompe par le Député Saleh Kebzabo et ses compères de l’opposition. Bon, ils ont tenté et peut être le prochain coup sera mieux préparé pour tenir compte de l’existence dans notre pays d’un régime parmi le plus répressif du monde qui ne respecte même pas la liberté de circulation des personnes. Mais lorsqu’on a pas été assez courageux pour prendre la tête des cortèges lors des grands mouvements sociaux à N’Djaména, on a aucune autorité politique pour engager un bras de fer avec une dictature.

TchadConvergence

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