(N’Djaména, 14 juillet 2018) – Une polémique s’est emparée du ministère de la Santé publique du Tchad, où Dr Nambatinga Synta décédée en novembre 2017, vient d’être promue au poste de sous-directrice de la pharmacopée par le ministre Aziz Mahamat Saleh.
Après la publication de ce décret, les médecins et pharmaciens tchadiens sont montés au créneau pour dénoncer des « incongruités » de la part du ministre.
Tout en qualifiant cette nomination d’atteinte à la morale de la défunte, l’Ordre national des pharmaciens tchadiens dénonce la légèreté avec laquelle le ministre de la santé publique a procédé aux propositions de nominations.
Dans le même décret de nominations, l’Ordre national des médecins du Tchad et celui des pharmaciens ont exprimé leurs désaccords et exigent le retrait de cet acte présidentiel.
Médecins et pharmaciens estiment que parmi les personnes promues, certaines ont usurpé le titre de docteur. Les deux corps regrettent l’attitude du ministre qui a nommé des personnes étrangères au ministère de la Santé et qui ne répondent pas au profil du poste auquel ils sont nommés.
« Certains sont de moralité douteuse, révoqués des structures bancaires pour avoir escroqué les clients », dénoncent médecins et pharmaciens qui s’interrogent sur la capacité de M. Aziz Mahamat Saleh a dirigé le ministère de la Santé publique.
« Dans ces conditions, si on était dans un pays normal, le ministre de la Santé présentera sa démission », a déclaré docteur Haroun Badaoui Mahamat, vice-président de l’Ordre national des pharmaciens du Tchad.
TchadConvergence avec APANEWS