Le Tchad d’aujourd’hui n’est pas le Tchad d’hier !
Hier on pouvait faire la politique comme bon nous semble: faire son petit jeu, tromper ses camarades, s’acoquiner avec le pouvoir pour avoir quelques privilèges, insulter, se moquer de ceux qui ont cru en notre personne et j’en passe.
Faire la politique aujourd’hui, c’est d’abord faire face à une opinion qui nous suit, nous observe, nous contrôle sur tout, nos déclarations, nos comportements, nos relations, nos réactions, nos sentiments…
Cette opinion attentive constituée principalement par une jeunesse politiquement consciente, intellectuellement éveillée et exigeante. Tout acte politique mal posé est directement attaqué, analysé et son auteur directement interpellé voire discrédité et renvoyé dans les poubelles de l’histoire. La jeunesse tchadienne veut des leaders politiques qui s’identifient à elle, prêts pour le sacrifice de la rude épreuve de la lutte, qui ne reculent pas, ne renoncent pas et ne renient rien de ses engagements.
Cette nouvelle donne caractérisée par la prise de conscience et l’engagement d’une jeunesse éprise de changement bannit une certaine pratique politique au Tchad qu’on appelle la politique alimentaire.
Par ailleurs, tellement l’opinion était déçue par l’attitude de ces soi-disant leaders politiques qu’elle est toujours en alerte, au moindre faux pas, au petit dérapage de communication, les langues se délient. Réaction parfaitement légitime et responsable et le concerné est obligé de revenir sur son acte, rectifier le tir au risque d’être traité de tous les noms d’oiseaux et pire renvoyé dans les poubelles de l’histoire.
Je me réjouis personnellement de cette opinion en pleine maturité politique intransigeante qui donne elle-même l’orientation politique et demande aux leaders politiques exigence et constance. Avec cette nouvelle donne, les tchadiens auront enfin les leaders politiques de leur inspiration.
Par Mahamat Barh Béchir Kindji, président du Rassemblement Patriotique du Renouveau (R.P.R.) sur Facebook
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