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Le Qatar ferme l’ambassade du Tchad à Doha et accuse N’Djaména « d’intervenir dans une campagne au profit du camp de l’Arabie Saoudite »

(Doha, 25 août 2017) – Le Qatar a ordonné la fermeture de l’ambassade du Tchad à Doha et a ordonné aux diplomates tchadiens de quitter le pays dans un délai de 72 heures, a annoncé jeudi le ministère qatari des Affaires étrangères, accusant les autorités tchadiennes de se livrer à « une campagne de chantage ».
Hier mercredi, le gouvernement tchadien avait annoncé la fermeture de l’ambassade du Qatar sur son territoire, accordant 10 jours à son personnel pour quitter le pays.

Le ministère tchadien des Affaires étrangères a accusé, dans un communiqué, le Qatar, de « tenter de déstabiliser le pays via le territoire libyen ».

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a condamné les motifs invoqués par le ministère des Affaires étrangères de la République du Tchad, au sujet de la fermeture de l’ambassade du Qatar à N’Djamena.
« L’État de Qatar rejette les allégations du ministère des Affaires étrangères de la République du Tchad, qui sont sans fondement « , a déclaré l’Ambassadeur Ahmed Bin Saeed Al Rumaihi, Directeur du Bureau d’Information du Ministère qatari des Affaires Etrangères.

Le Tchad avait accusé l’émirat de se livrer à une tentative de déstabilisation en exploitant la situation en Libye. Les autorités tchadiennes précisent les raisons qui ont motivé la fermeture de l’ambassade du Qatar à Ndjamena. Derrière l’accusation de l’implication de Doha dans des «tentatives de déstabilisation du Tchad», c’est le chef rebelle Timan Erdimi, chef de l’Union des forces de la résistance (UFR), actuellement au Qatar, qui concentre la colère de Ndjamena. Le mouvement se défend pour sa part de toute participation de Doha à ses activités.

La décision des autorités tchadiennes « intervient dans une campagne de chantage contre l’État du Qatar avec l’intention de rejoindre les pays assiégeants [NDLR: Arabie Saoudite et ses alliés dans la crise du Golfe] pour des raisons bien connues », a déclaré le directeur du service de presse du ministère qatari des Affaires étrangères.

L’émirat qualifie de pays assiégeants l’Arabie saoudite et ses alliés qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha et ont imposé des sanctions pour leur voisin à réviser sa politique internationale.
Les pays du Golfe reprochent au Qatar de financer des organisations terroristes ainsi que d’entretenir des liens trop étroits avec l’Iran.

Le Tchad avait rappelé son ambassadeur au Qatar en juin. Quelques jours plus tôt, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Yémen et l’Egypte avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Doha accusant le petit émirat de « soutien au terrorisme » et d’un rapprochement trop étroit avec l’Iran, grand rival régional de Ryad.

Les Emirats arabes unis et le Qatar avaient soutenu les rebelles qui ont renversé Mouammar Kadhafi en 2011 mais soutiennent désormais des camps adverses dans la guerre qui se poursuit en Libye.

TchadConvergence avec Reuters

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