
Dès que les résultats contestés de l’élection présidentielle du Gabon ont été annoncés et que les militants de l’opposition se sont jetés dans les rues, la communauté internationale s’est levée pour condamner les violences et appeler les Gabonais à l’apaisement. A l’Union africaine, notre machin panafricain, silence radio, et aucune initiative de la part de son président en exercice, le tchadien Idriss Deby Itno, dans le but d’aller vers règlement plus calme.
L’organisation panafricaine s’est, beaucoup d’heures après les violences, fondue dans un communiqué, appelant les Gabonais à respecter les institutions et à observer les résultats issus des urnes. Lesquels ? Ceux qui sont contestés ou bien ceux qui n’ont pas été publiés ? Confusion, et c’est comme ça dans bien des situations postélectorales en Afrique.
C’est l’Union européenne qui la première a appelé la Commission électorale nationale permanente (CENAP) à publier « les résultats détails » des votes. Puis la France qui dit avoir des « doutes » sur ces résultats et a appelé à la publication «bureau par bureau». A l’ONU, le secrétaire général Ban Ki-Moon, demande la fin des violences.
Depuis l’éclatement des violences, le Sénégalais Abdoulaye Bathily bataille fort pour faire vivre la situation minute après minute à son patron Ban Ki-Moon. Jeudi, le conseil de sécurité de l’ONU s’est même arrêté un moment pour examiner la crise du Gabon. Pourquoi seulement les autres qui se penchent sur nos situations ?
Notre machin panafricain, Rien ! Un petit communiqué publié juste dans le but de se faire exister. De paraître. Rien de consistant qui puisse persuader les acteurs politiques au Gabon. Les leaders de l’opposition ont été embastillés après essuyé toute la nuit des tirs de gaz lacrymogènes largués depuis les hélicoptères dont les pilotes n’ont pas fermé l’œil toute la nuit. Les forces au sol ont copieusement bastonné tous les gars qui s’étaient réfugiés au QG de campagne de Jean Ping, espérant y trouvé la sécurité. Leur surprise a été grande.
Ce n’est pas tout. Les opérateurs économiques ont vu leurs magasins et officines vandaliser, piller et saccager. Ils n’ont plus que leurs yeux pour vers les larmes. Les forces de l’ordre ont également essuyé les tirs à balle réelle. Mais dans tout ça, personne en Afrique ne menace d’emmener les gars à la CPI s’ils continuent à bousiller le Gabon.
Bien plus, le président en exercice de l’Union africaine, le tchadien Déby Itno n’a jusque-là pris aucune initiative qui puisse mettre en garde ceux qui veulent à tout prix jeter le feu sur le Gabon. Il ne reconnaît pas non plus le nouveau président élu par un message de félicitations. Le plus rancunier des tchadiens se souvient que Ali Bongo ne s’était pas déplacé pour son investiture le 8 août à N’Djaména. Bon, on veut quoi alors ? Confusion sur confusion. En plus, le machin réclame de gros sous pour son fonctionnement.
Pourquoi c’est toujours en Afrique ? Même si les gars de l’Afrique de l’Ouest, ceux du Sénégal, du Bénin ou du Ghana se désolidarisent de l’Afrique centrale. Mais les gars, on est tous embarqués dans un bateau d’éternelles contestations. Les élections, la qualité de l’électricité, de l’eau potable, des dirigeants, de l’administration, du niveau des salaires, du transport en commun, du type de mort, en tout cas est contesté. Et chaque année ou chaque saison, les gens se jettent dans les rues pour dire leur ras-le-bol.
He, l’UA, il faut quand même une conférence continentale contre toutes ces contestations ! Sinon on va où là ? Les hommes contestent même leurs propres enfants alors que les femmes nient leurs maris. A l’église, les chrétiens contestent Jésus par leurs actes, et d’autres renient leur nationalité pour en adopter une autre. Ha ! Les Franco, les Essous ou les Tabu Ley sont morts pour repeindre l’Afrique de contestations. Qui le fera alors ? Dansons alors «Coller la petite» pour se défouler, et laisser couler les choses…
Les cadres qui étudient dans les grandes écoles en Europe n’aident pas les populations à vivre une vraie paix, même dans la pauvreté. Une grande organisation comme l’UA regarde saccager les villes du Gabon sans rien dire. Ni à Bongo ni à Ping. A quoi alors sert ce machin panafricain autour duquel on nous pompe tant d’air, du courant chaud ?
Dans la plupart des crises connues en Afrique, les populations en appellent bien souvent aux organisations occidentales. Elles accordent plus de crédit aux décisions ou points de vue de l’Union européenne, des États-Unis, de la France, de l’Angleterre, et bientôt de la Chine ou de l’Inde. Tout ce que dit l’UA sent du « kaka ». Et elle préfère donc ne rien dire !
Comme à l’époque coloniale, les occidentaux traitent minutieusement de questions africaines, en décident et financent. L’UA, notre machin panafricain, le club des chefs d’Etat ne sert ni les peuples ni les causes nobles du continent. Pour preuve, tous ceux qui dirigent le continent (et l’Union africaine) et qui aspirent à le faire n’ont compté, et comptent encore sur l’argent des occidentaux pour se former. L’UA, l’organisation de la pauvreté ne donne rien, ne finance rien, ne réagit pas et cautionne tout.
TchadConvergence avec severinnews.over-blog