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L’alternance politique, un mythe au Tchad: Ngarlejy Yorongar garde les manettes à l’issue du premier congrès de la FAR organisé après 25 ans d’existence

Au Tchad, le parti Fédération, Action pour la République (FAR), le mouvement de l’opposant historique, Ngarlejy Yorongar, organise pour la première fois son congrès ordinaire après 25 ans d’existence. À l’ouverture des travaux, le député et président de la FAR, considérablement affaibli, a profité de la tribune pour tenter de remobiliser.

En chapeau et chemise rouge, Ngarlejy Yorongar s’est adressé ce 28 décembre à ses militants invités à l’ouverture du congrès de son parti, la Fédération, Action pour la République (FAR).

Le parti de l’opposant Ngarlejy Yorongar a terminé l’année en organisant son congrès ordinaire. Le tout premier en 25 ans d’existence pour ce parti qui milite pour la démocratie au Tchad. Ainsi beaucoup de tchadiens se disent déçus par rapport au manque de démocratie au sein d’un grand parti d’opposition comme celui-ci. Beaucoup de tchadiens ne comprennent pas qu’un si vieux parti historique ne puisse pas organiser un seul congrès pendant 25 ans. En réponse l’opposant Ngarlejy Yorongar évoque le manque de moyen financiers de son parti.

« On a géré avec beaucoup de parcimonies, mais les militants n’ont jamais payé leur cotisation« , assure-t-il. Il explique que les subventions allouées au parti récemment ont été gérées avec « beaucoup de parcimonie » et que c’est donc cette bonne utilisation des fonds qui a permis l’organisation de ce premier congrès. « Je ne suis pas un magicien, si il n’y a pas de moyens, je ne peux pas les inventer« , glisse Ngarlejy Yorongar.

Démissions successives
Depuis plus de six ans, le parti ne cesse d’enregistrer des démissions de ses cadres. C’est le cas, par exemple, du député Madtoingué Benelngar, exclu en 2011 du parti, selon lui, pour ses divergences de point de vue au sujet de ce comportement peu démocratique de son ancien leader. « La gouvernance d’un parti ne peut être tenue par le leader de la création jusqu’à sa mort. Il faut que ce comportement s’arrête. », martèle-t-il. Un changement indispensable selon lui si le parti veut servir d’exemple et revendiquer l’alternance au niveau nationale ».

Parmi les cadres qui ont quitté la formation politique, on retrouve également Laoukein Kourayo Médard , ancien Maire de la ville de Moundou, arrivé troisième à la dernière présidentielle d’avril 2016 ou Ali Gabriel Golhor actuel porte parole de la CPDC, la Coalition des partis politiques pour la défense de la constitution.

Mais au fil des ans, le parti a néanmoins pris de l’envergure, passant de deux députés à une dizaine. Ngarlejy Yorongar est par ailleurs arrivé deuxième à la présidentielle de 2001. Le FAR est aussi pour l’heure un des rares partis à détenir la ville de Bébédjia, dans le sud-ouest du pays, une des 42 communes où ont eu lieu les premières élections municipales du Tchad.

TchadConvergence avec RFI et Deutsche Welle

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