Depuis pratiquement une année, les villageois de Miski, extrême-nord du Tchad, se battent contre l’armée nationale tchadienne au service du régime tchadien. Ces villageois réclament l’exploitation de l’or « dans un cadre légal de l’état », ce que réfute l’homme qui tient notre pays d’une main de fer depuis près de trois décennies. Et depuis une année, toute la région aurifère est soumise à un blocus de l’armée dans le silence assourdissant de la communauté internationale. Voici un poème écrit par un étudiant et dédié aux jeunes qui se battent à Miski.
Miski- Miski-Miski.
Oh, pauvre Miski.
Je pleure avec toi la perte de tes fils.
Les larmes ruissellent mes yeux,
Et la douleur me tue le cœur.
Quand j’écrive à ta mémoire ces quelques lignes de prose.
Ces braves guerriers aux poitrines durs.
Tels les guerriers Zoulou du temps moderne.
Qui brave les canons des chars
Et les hélices des hélicoptères des envahisseurs avec leurs AK47.
L’histoire retiendra leurs noms à jamais.
Les communs des mortels hors normes,
Voici comment je les appelle.
Femmes et enfants kalash pour Kalash,
Défie la grande adversité qui dépasse leur taille.
Les lignes des pages de ton histoire.
Avec leurs sangs ils les écrivent.
A l’ange de la mort, bravement ils étendent leurs vies.
Par amour pour toi.
Car tu es tout ce qui leurs est cher.
Pour la terre de leurs ancêtres,
Pour un partage équitable des ressources minières,
Pour l’amour de leurs femmes et enfants,
Pour leurs honneurs personnels,
Dignement ils prennent la route de l’enfer.
Que LE BON DIEU se souvienne de leurs sacrifices.
Et te libère un jour des griffes et molaires de tes prédateurs.
Miski, ton nom répand dans les contrées du monde.
La nouvelle des sangs qui te baignent,
La nouvelle des feux qui te brulent,
Font couler de l’encre.
Les bruits des canons et de bottes
Déchirent et polluent l’air innocent et paisible que tu respirais.
Tes femmes pleurs sur les corps inertes de leurs braves fils.
Les cadavres de tes martyres,
Jalonnent tes vallées et bordurent tes oasis.
Tel un territoire qui vit son dernier jugement.
Par ton rejet légitime,
A toute soumission à la domination.
On t’a soumis à une injuste isolation a perpétuée.
Par la revendication légitime de tes fils,
On t’a coupé du reste du monde.
Miski, mon pauvre Miski
A quand la fin de ton calvaire ?
On t’a coupé du reste du monde,
Et t’a privé tout jusqu’au minimum vital.
Le monde entier se bouche les oreilles
A tes cris à l’aide humanitaire.
Mon pauvre Miski,
QUE DIEU TE PRENNE EN GARDE.
Poème écrit par ALLAHDIGUIM CONSTANT.
Dédié à tous les fils de MISKI en particulier et à tous les Tchadiens du monde en général
Que la population d’autres provinces s’inspire de celle de Miskine!je pense la population de Doba,de Baoré…