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La guerre de l’or au Tchad: le village martyr de Miski résiste héroïquement à l’armée

Assiégé depuis deux mois et sous le feu de l’artillerie lourde et de l’aviation depuis 48 heures, le village martyr de Miski, dans l’extrême-nord du Tchad, tient bon face aux assauts répétés de l’armée clanique d’Idriss Déby.

Les deux colonnes de l’armée du Tchad, qui ont pu pénétrer dans le village, n’ont pas pu faire jonction et sont toujours coupées par une poignée d’habitants de Miski très déterminés à défendre leurs maisons et la terre de leurs ancêtres. Avec des armes légères, les citoyens de Miski sont encore maîtres de leurs collines et attendent de pied ferme « le retour des fillettes qui sont allées chercher du bois ». Selon certaines sources locales, les deux colonnes de l’armée sont bloquées à l’intérieur car les portes de sortie semblent être verrouillées.

Les images des bombardements aveugles de la palmeraie, des zones d’habitations et des cheptels camélin et caprin parlent d’elles-mêmes.

Des preuves suffisantes pour constituer, eu égard au droit international, des crimes de guerre.

Les objectifs du régime sont clairs: la politique de la terre brûlée, le déplacement massif de la population et le projet d’implantation de firmes multinationales pour piller les ressources du sous-sol réputé riche en or et en terres rares.

En vain, car toutes les tentatives d’imposer un scénario par la voie des armes ont échoué. Maintenant, c’est par la délation et la corruption pour diviser, une autre forme de guerre que compte mener l’armée clanique du régime de N’Djaména.

Des individus, sans aucune valeur, créés de toute pièce et qui doivent tout à Monsieur Idriss Déby : ascension sociale et une petite fortune volée mais aussi les « élus » de la région et autres politiciens affidés du régime sont mobilisés pour casser la dynamique de la résistance à l’oppression.

Peine perdue, dans les groupes Whatsapp et sur le terrain, les gens ne mâchent plus leurs mots sur ceux qu’il faut qualifier, sans hésiter, de voyous et d’indignes. Pendant que toute une région est sous le feu de l’aviation, pendant que la population est qualifiée injustement de « terroriste », pendant que son sous-sol est promis à un pillage à venir, ces arrivistes font des petites réunions dans des salons huppés à N’Djamena pour diviser les pauvres et se distribuer des millions de FCFA.

Aucun député de la région n’a eu le courage ne serait-ce qu’interpeller le gouvernement sur les contours de ces bombardements barbares et sur la dialectique « terroriste » avancée sans rire pour qualifier un peuple qui se bat mains nues pour défendre sa terre.

TchadConvergence avec Charfadine Galmaye Salimi

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