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Hissein Massar Hissein: docteur ou usurpateur ?

(N’Djaména, 8 octobre 2020) – Au Tchad, le bureau exécutif du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNECS) a rencontré le conseiller auprès du Maréchal-Président Idriss Déby, chargé de l’enseignement supérieur et par ailleurs président du conseil d’administration (PCA) de l’université Roi Fayçal, Hissein Massar Hissein, pour mettre fin à la tension qui régnait entre eux.

La rencontre a eu lieu le 5 octobre 2020 au siège du SYNECS à l’issue d’une médiation menée par Ahmat Oumar Ahmat, Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République.

Il a été convenu que le conseiller du Président tchadien ne doit plus publier des communiqués contre cette organisation syndicale et ne doit plus s’immiscer dans les affaires de cette dernière. En contrepartie, le SYNECS accepte de poursuivre la collaboration avec Hissein Massar Hissein et a décidé ainsi de lever le mot d’ordre de grève prévue pour le 12 octobre prochain.

Pour rappel, dans un communiqué, le bureau exécutif du SYNECS a déploré, le 1er octobre, le comportement du PCA de l’université Roi Fayçal. Selon le SYNECS, depuis la nomination de Hissein Massar Hissein à ce poste, « on assiste à des perturbations de tout genre. Ces genres de comportement qui relève d’un autre siècle n’honorent pas notre système d’enseignement ». Le SYNECS a demandé au ministère du tutelle de prendre ses responsabilités afin de mettre fin à ces agissements qui, selon lui, ternissent l’image du système éducatif tant au niveau national qu’international. L’organisation syndicale a aussi accusé Hissein Massar Hissein d’être un « usurpateur du titre de doctorat et n’est pas un enseignant chercheur » et que « sa présence viole le code d’éthique et de déontologie de l’enseignement supérieur ».

Même si la relation entre le SYNECS et le conseiller enseignement supérieur du Président Déby s’est apaisée, l’accusation d’usurpation du titre de « docteur » par Hissein Massar Hissein demeure et mérite une réponse claire et nette de l’intéressé. Une telle mise en cause par le syndicat des enseignants et chercheurs ne peut pas passer sous silence dans un pays, où le problème des faux diplômes est devenu un défi majeur pour la gestion des ressources humaines de la fonction publique.

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