(N’Djaména, 23 février 2017) – Au Tchad, les syndicats ont suspendu, il y a quelques semaines, la longue grève qu’ils menaient pour permettre l’avancée des négociations avec le gouvernement sur la question de la réduction des indemnités et de l’organisation de grèves. Alors que les négociations n’ont pas évolué, le gouvernement annonce des nouvelles mesures d’austérité.
Les syndicats ont suspendu leur grève jusqu’au 6 mars prochain, espérant que les négociations avec le gouvernement permettraient le retrait des décrets qui réduisent les indemnités des fonctionnaires et le droit de grève. Mais depuis, les négociations n’ont pas évolué.
Cette semaine, une circulaire du Premier ministre annonce en effet le gel des effets financiers des avancements. Autrement dit, en «français facile», les fonctionnaires qui devaient avoir des augmentations -en raison de leur ancienneté au sein de la fonction publique- ne les auront pas pour le moment, le temps pour le gouvernement de finir un audit général des diplômes pour maîtriser les effectifs et la masse salariale de la fonction publique.
La circulaire a fait bondir les syndicats qui parlent d’une nouvelle provocation de la part du gouvernement et demandent «l’annulation pure et simple» de cette circulaire. «C’est donc une provocation de plus au moment où la plateforme syndicale revendicative est en négociation pour décrisper le climat social tendu suite aux 16 mesures», ont dénoncé les syndicalistes dans un communiqué publié le 20 février et signé par les représentants des syndicats SYNTASS, SYNAFT, SAAGET, SYNAPGREF, SYNADER, SYNAME et FSPT.
L’Union des syndicats du Tchad a convoqué une réunion ce jeudi 23 février pour répondre au chef du gouvernement. L’organisation estime qu’à cette allure elle risque de bloquer à nouveau l’administration publique d’ici le 6 mars.
TchadConvergence avec RFI