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Crise dans l’Enseignement Supérieur au Tchad: une délégation du syndicat des enseignants-chercheurs reçue en audience par le Président Idriss Déby

Le Président Idriss Déby a accordé ce vendredi 24 novembre 2017, une audience au Bureau Exécutif National du Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS) conduit par son président, Dr Guyrayo Jérémie.

Il faut rappeler que les enseignants et chercheurs du Tchad sont en grève sèche depuis lundi 20 novembre pour une période d’une semaine. Par un communiqué publié le vendredi 17 novembre, le Bureau Exécutif National du SYNECS « constate avec regret l’indifférence du gouvernement face à la situation alarmante des institutions de l’Enseignement supérieur décriée dans son préavis de grève du 9 au 16 novembre 2017. Depuis ce préavis, le Bureau Exécutif National n’a pas été contacté par le gouvernement malgré sa disponibilité pour le dialogue. Compte tenu de cette indifférence, le Bureau Exécutif National demande à ses militantes et militants d’observer une grève sèche du 20 au 26 novembre 2017. Passé ce délai, le Bureau Exécutif National se verra dans l’obligation de mener des actions de grande envergure en coordination avec la plateforme syndicale revendicative et tiendra le gouvernement pour responsable de tout ce qui adviendra ».

A la question de savoir si le SYNECS a confisqué les procès-verbaux à l’université de N’Djaména afin de faire la pression sur le gouvernement, pour Dr Guyrayo Jérémie, la confiscation des procès-verbaux à l’Université de N’Djaména est minime, nous projetons, dit-il, d’autres actions d’envergures pour entrer en position de nos revendications. Tout en informant qu’il reste seulement quelques mois pour finaliser l’année académique 2015-2016 et finaliser les procès-verbaux. «On ne peut pas sauver les cadavres si les autres universités n’arrivent pas à finir leur année académique ce n’est pas à nous de les sauver, c’est à l’État de prendre ses dispositions afin de satisfaire nos revendications et nous allons reprendre les chemins des amphithéâtres», lâche le président national du SYNECS. Pour lui, l’indice de développement d’un pays c’est la santé et l’éducation, le gouvernement n’est tient pas compte de tout cela et les enfants restes les grands perdants dans cette crise.

Le secrétaire général du SYNECS, M. Mahamat Nour Roufaye informe qu’aucune institution de l’enseignement au Tchad n’a bénéficié d’aucune subvention de la part de l’État depuis quelques années. «Depuis trois ans beaucoup de nos instituts et universités n’arrivent pas à finir les années académiques soit par des grèves indéterminées causées par le non-paiement des primes des enseignants et des salaires des vacataires. En plus, 60 000 nouveaux bacheliers qui attendent d’être recrutés, hélas, un sérieux problème des structures d’accueil se pose dans l’ensemble des instituts et universités du pays. Avec tous ces problèmes, si on ouvre les universités, ça sera une bombe à retardement pour le gouvernement et le président de la République ne s’intéresse jamais à la formation de la jeunesse tchadienne et l’amélioration des conditions de vie des enseignants», prévient-t-il.

Le Président Idriss Déby avait à ses côtés pour la circonstance le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr. Mackaye Hassane Taïsso, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Djimet Arabi et son Conseiller technique à l’Enseignement supérieur, Dr Béyom Adrien Malo.

Les discussions ont duré deux heures. «Le Chef de l’État a été réceptif à nos revendications. Il a instruit qui de droit», a déclaré le président national du SYNECS, M. Guyrayo Jérémie au sortir de l’audience.

TchadConvergence

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