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Au Tchad, les locaux des partis d’opposition et des organisations de la société civile assiégés par la police

Les sièges des principaux partis politiques de l’opposition tchadienne et des organisations des droits de l’homme qui ont boycotté le Forum dit « national et inclusif » sont quadrillés depuis vendredi dernier par la police.

Les leaders de ces partis et ceux des organisations de la société civile qui entendaient organiser un contre-forum citoyen dans les jours à venir sont filés par les services de sécurité du régime, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes à N’Djaména. « Nous avions prévu d’organiser un contre-forum dans les prochains jours et la police a pris des dispositions pour boucler le lieu où il devait se tenir », a précisé le Député Saleh Kebzabo.

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Ce déploiement policier déclenché lors des travaux du Forum sur les réformes institutionnelles boycotté par l’opposition et la société civile, est maintenu au nom de « l’état d’urgence » qui limite les rassemblements, officiellement en raison de la pandémie de la covid-19.

Le domicile de Saleh Kebzabo, leader de l’UNDR et un des principaux opposants au Maréchal-Président Idriss Déby, a été encerclé samedi par la police à N’Djamena. « Comme vous le savez, toutes nos libertés sont bafouées. Hier comme aujourd’hui, mon domicile, le siège national de notre parti, du Parti pour les libertés et le développement (PLD) et celui des Transformateurs sont en état de siège. À l’heure où j’écris ces lignes, personne ne peut entrer chez moi. Je suis séquestré », a-t-il posté sur Facebook.

On apprend également que d’autres qui ont tenté de se réunir dans leurs quartiers généraux ont été contraints de vider les lieux. C’est le cas du PLD de Mahamat-Ahmad Alhabo et du parti « Les Transformateurs » de Succès Masra.

Ce lundi, des éléments de la police ont pénétré dans le siège du PLD, empêchant ainsi la tenue d’une réunion hebdomadaire du comité exécutif, a appris le journal Alwihda. Le PLD « condamne avec la dernière énergie les dérives dictatoriales de Déby et demande à tous les combattants de la liberté et de la démocratie de se mobiliser et de relever le défi pour dire non à l’instauration d’un pouvoir dictatorial et monarchique que Déby voudrait imposer au Tchad et aux Tchadiens. Khalas, ça suffit, trop c’est trop ! », a déclaré Mahamat-Ahmad Alhabo dans un communiqué de presse.

Dr Succès Masra qui vient d’être écarté de l’élection présidentielle d’avril 2021, a appelé sur Facebook à la « résistance et désobéissance civiles ». « Nous sommes dans une DouassFin. En nous attaquant dans notre Quartier Général, bouclé actuellement depuis plusieurs jours, en excluant la majorité des Tchadiens par des clauses d’Apartheid légalisé et constitutionnalisé sur fond de mensonge politique, en prenant le chemin de la consolidation de leur pouvoir par l’arbitraire, l’injustice et l’exclusion, ils nous ont déclaré une guerre qu’ils ne gagneront pas parce que nous sommes du côté de la Justice », a écrit l’économiste sur sa page Facebook.

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Les locaux de la  Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) sont encerclés ce lundi par des agents du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP), a appris le journal Tchadinfos. La raison est encore inconnue. Mais, quelques membres de la société civile et des militants des droits de l’homme seraient en réunion dans ces locaux.

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