(N’Djaména, 7 juillet 2017) – Aussitôt après avoir participé au sommet du G5 Sahel à Bamako et au 29ème sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Addis Abeba, le Président Idriss Déby débarque à Paris. Ce qu’il a vu à Bamako l’empêche de dormir.
Accompagné de la Première Dame Hinda Déby Itno, Idris Déby a quitté N’Djaména, ce jeudi 6 juillet 2017 pour Paris. Le déplacement du couple présidentiel s’inscrit dans le cadre d’une « visite privée de quelques jours », selon un communiqué du Palais rose.
D’après une source du site Letchadanthropus-Tribune, il faut parer au plus pressé car l’heure est grave et il faut agir vite. Sur conseil du ministre français de l’Europe et des Affaire étrangères, Jean-Yves Le Drian, plusieurs contacts auraient été activés pour polir l’image d’Idriss Déby écornée par les différents rapports des organisations internationales, et surtout par sa mauvaise gouvernance du Tchad.
Un forcing serait en train d’être fait pour qu’il soit reçu à l’Élysée, mais rien n’est sûr.
Toutefois, sa visite privée sera mise à l’épreuve pour des rencontres avec certains partenaires – il faut dire que la Françafrique qu’il avait dénoncée lors de son entretien avec TV5 – fonctionne à plein régime.
Mais, le discours du Président français à Bamako ne rassure pas l’homme qui tient le Tchad d’une main de fer depuis 27 ans. Emmanuel Macron a profité de sa présence à Bamako pour donner une réponse claire et ferme au dictateur tchadien.
Selon le site Zoomtchad, au Sommet du G5 Sahel à Bamako, le 2 juillet 2017, lors des travaux à huis clos élargi aux ministres, le Président Français a tenu à répondre à Idriss Déby sur ses critiques sur le FCFA: « si on ne se sent pas heureux dans la zone Franc, on la quitte et on crée sa propre monnaie ». (…) Si on y reste (dans la zone Franc), il faut arrêter les déclarations démagogiques, faisant du Franc CFA, le bouc émissaire de vos échecs politiques et économiques ».
Le Sultan-Général-Président Déby était, parmi les chefs d’État autour de la table du G5 Sahel, le seul à avoir une position anti-FCFA, mise en avant sur le plan médiatique pour atténuer le désastre socio-économique qu’il a causé à notre pays. Il en a fait son cheval de bataille pour justifier sa gestion chaotique de l’économie tchadienne et inviter ses pairs à quitter la zone franc.
Il accourt vers l’hexagone pour arrêter l’hémorragie… Mais, dans les arcanes du nouveau pouvoir français, rien ne sera comme avant. « Notre attitude ne ressemblera pas à celles des prédécesseurs ».
TchadConvergence
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