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Tchad: le régime d’Idriss Déby accusé de torturer les rebelles de l’UFR faits prisonniers à l’est du pays dont le fils de Timan Erdimi

Le Président Idriss Déby est dans l’est du Tchad depuis le début de ce semaine « pour s’enquérir de la situation sur le terrain », a indiqué une source au Palais rose. 

Sauvé in-extremis par l’armée française, Idriss Déby cherche à reprendre la main

Accompagné du ministre de la Défense, Daoud Yaya, et de celui de la Sécurité publique, Mahamat Abba Ali Salah, le Président Déby a quitté N’Djamena mardi 12 février pour Abéché, capitale de la province du Ouaddaï.

Le même jour, un décret présidentiel a été lu sur les ondes de la radio nationale portant nomination de plusieurs commandants de légions de gendarmerie, dont ceux des chefs-lieux des trois régions troublées du Nord : Bardai, Faya-Largeau, Fada.

Ces changements surviennent après l’incursion début février dans le nord-est du Tchad du groupe rebelle Union des forces de la résistance (UFR), emmené par le neveu du despote tchadien, Timan Erdimi. À la demande de N’Djamena, la France a annoncé avoir procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre la colonne de pick-up.

L’armée clanique du Général Idriss Déby a annoncé samedi avoir capturé « plus de 250 terroristes, dont quatre principaux chefs dont quatre principaux chefs « , selon un communiqué de l’état-major des armées transmis à l’AFP.

« Une bataille est perdue mais pas la guerre », a estimé lundi Youssouf Hamid, porte-parole de l’UFR. Le groupe armé a toutefois jugé « fantaisiste » l’annonce, par l’armée. Selon l’UFR, seuls une « trentaine » de rebelles ont été faits prisonniers après s’être réfugiés dans une grotte à la suite des bombardements français.

Le chef d’état-major de l’UFR, Teguene Nigué et Hissein Mahamat, un porte-parole du mouvement, ont été « capturés » à une quinzaine de kilomètres de la ville de Bao-Biliat par les militaires de la zone de défense n°8 d’Amdjarass, au cours des opérations de ratissage dans l’Ennedi-Est, selon l’état-major des armées.

Quel sera le sort de ces rebelles de l’UFR faits prisonniers à l’est du Tchad ?

La loi du 30 juillet 2015, adoptée au plus fort des attaques de Boko Haram à N’Djaména, portant répression des actes de terrorisme a rétabli la peine de mort pour les auteurs d’actes de terrorisme. En remerciant la France pour son soutien, sur RFI, le dictateur tchadien a refusé de reconnaître que les rebelles de l’UFR sont des opposants à son régime. Pour lui, ce sont des « terroristes narco-trafiquants » et doivent être punis comme tels.

Selon le site Tchadactuel, proche de l’UFR, Tahir Youssouf Boy, neveu de Déby, fils de son cousin Youssouf Boy, mort dans les combats en février 2008, est chargé personnellement par Déby afin d’obtenir des prisonniers de l’UFR, des renseignements sur leurs complices au sein du régime. Ainsi, Ousmane Teguene, Mahamat Timan, Hissein Mahamat Djouma, et 2 autres de leurs camarades, séparés du groupe de prisonniers, sont soumis à des supplices dignes du système nazi, opération dirigée par Tahir Youssouf Boy qui assiste personnellement aux séances de torture, selon toujours Tchadactuel.

Selon des sources concordantes, Mahamat Timan, cité parmi les prisonniers est le fils de Timan Erdimi.

Il faut rappeler que Timan Erdimi a déjà perdu un fils, Hamdoun âgé de 21 ans, mort à Guéreda en 2006 dans les combats opposant les rebelles contre l’armée de Déby. C’est fût un jeune très estimé par ses camarades et les jeunes de sa génération.

TchadConvergence

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