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Tchad: lancement d’un projet de production locale d’aliments nutritifs

(N’Djaména, 18 novembre 2016) – Un projet de production locale d’aliments nutritifs, acquis sur financement de l’Union européenne et devant s’exécuter sur une durée de trois ans (2016-2019), a été lancé jeudi à N’Djamena.

Placé sous la supervision des agences des Nations Unies (FAO, OMS, PAM, UNICEF) en lien avec les partenaires du gouvernement tchadien, le projet vise à améliorer l’accès, la disponibilité et l’utilisation d’aliments de complément à haute valeur nutritive pour les enfants de 6 à 24 mois.

D’un coût global de cinq millions d’euros (plus de 300 milliards FCFA), le projet de production locale d’aliments nutritifs, d’après la directrice du PAM au Tchad, Mary-Ellen Mc Groarty, permet aux agences des Nations Unies implantées au Tchad de s’engager sur la voie de l’objectif ‘’faim zéro’’, classé numéro 2 parmi les Objectifs de développement durable fixés à l’horizon 2030.

Trois régions pilotes sont choisies pour la mise en œuvre du projet : le Mayo-Kebbi (Est), le Mayo-Kebbi (Ouest) et le Kanem. Ces régions connaissent un taux de malnutrition chronique élevé, proche ou supérieur au seuil d’alerte de 30% fixé par l’OMS, tout en présentent des conditions favorables à la production agricole.

L’ambassadeur-chef de Délégation de l’Union européenne au Tchad, Denisa-Elena Ionete, s’est réjouie de pouvoir lutter contre la malnutrition tout en contribuant à poser les premiers jalons d’une chaîne de production, de transformation et de commercialisation d’aliments de complément fortifiés au Tchad. A travers ce projet, a-t-elle souligné, l’UE soutient la stratégie de développement du gouvernement tchadien.

D’après le PAM, les parties prenantes du programme conjoint intitulé «Production locale d’aliments de complément fortifié » («PRO-FORT), contribueront à la création d’un environnement favorable pour la production locale d’aliments de complément.

Elles participeront également au renforcement des capacités de production, de transformation et de commercialisation de farine enrichie, à la mise en œuvre d’une stratégie de marketing social pour promouvoir l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, et pour lutter contre la malnutrition infantile au Tchad.

Le représentant de l’UNICEF au Tchad, Philippe Barragne-Bigot, a estimé qu’il s’agissait d’un véritable défi pour améliorer l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.

«Sensibiliser les communautés, notamment les mères, sur l’importance d’une alimentation adéquate du nourrisson et du jeune enfant sera capital pour leur assurer une croissance optimale. C’est pourquoi l’adoption de pratiques essentielles de nutrition est un axe de réussite du projet. En étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, l’UNICEF soutiendra des actions de communication pour le changement de comportement et fera la promotion du marketing social des aliments nutritifs», a déclaré Phillipe-Bigot.

La production locale d’aliments de compléments (farine enrichie), conforme aux normes et standards internationaux, permet d’améliorer l’accès, la disponibilité, la stabilité et l’utilisation des aliments de compléments à haute valeur nutritive pour les plus vulnérables, notamment les enfants à bas âge.

Source: APA

 

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