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Tchad: ceux qui ne connaissent pas la sévérité des 16 mesures d’austérité

Habillée en fourrure d’une très grande marque de luxe lors du dîner d’État à l’occasion de la cérémonie du centenaire de l’armistice de 1918 au Musée d’Orsay à Paris, la Première Dame Hinda Déby Itno ne semble pas connaître la sévérité des 16 mesures d’austérité imposées aux tchadiens par le gouvernement de son mari dictateur.  Photo:Cyril Moreau/Bestimage

Le même qui demande aux Tchadiens de réduire leur train de vie, il fait augmenter le train de vie de l’État, faisant passer le nombre des membres du gouvernement de 29 à 31, alors que des pays économiquement stables comme le Rwanda fonctionnent avec moins de 25 ministres.

Le même qui demande aux Tchadiens de serrer la ceinture met à la tête de la Douane son jeune neveu âgé d’une vingtaine d’années. Plaidant souvent la cause des jeunes, on se serait réjoui que des jeunes soient responsabilisés. Cependant, ici, ce n’est pas tant l’âge qui est le problème, mais le profil du nouveau DG des Douanes, que beaucoup ont décrié. On sait tous qu’ici, le Président a mis son jeune neveu à la Douane pour mieux contrôler et évacuer les recettes qui seront générées vers le Palais rose, sans contrôle, pour acheter des armes et faire la guerre dans le Tibesti, le nouveau foyer de tension du Tchad, qui cristallise en ce moment tous les esprits et ôte le sommeil au despote.

Le même qui a supprimé le poste de commandants de brigade et de sous-préfets dans la 4ème République, il a effectivement fait disparaître les commandants de brigade de la circulation, mais aujourd’hui, les sous-préfets gardent leur poste et perçoivent indûment des « salaires » sur le dos du pauvre contribuable.

Le même qui prêche à tout moment que l’élevage et l’agriculture sont les deux mamelles de l’économie et ne cesse d’appeler les jeunes Tchadiens à retourner à la terre prend souvent position, en cas de conflits ouverts entre éleveurs et agriculteurs en permettant aux autorités administratives de trancher des différends qui se posent entre ces deux communautés et prononcer des condamnations sur mesure, à la tête du client, selon qu’on aime ou qu’on déteste l’une ou l’autre des parties en conflit.

Au Tchad, il n’y a pas fondamentalement de problème entre les communautés, le problème, c’est le régime qui exacerbe les tensions ethniques, tribales, religieuses, régionalistes…pour perpétuer le règne de l’horreur et de la médiocrité.

Le jour où chaque Tchadien(ne) comprendra cela, ce sera le début d’une paix véritable et l’amorce d’un vrai développement. Mais le mal est très profond et demande un véritable « lavage de cerveau », car beaucoup d’entre nous sont dans le piège de la division et du refus de l’autre.

TchadConvergence avec le journaliste François Djékombé

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