Martin Inoua Doulguet, directeur de publication d’un journal tchadien lancé mardi, a été arrêté ce jeudi 22 février à N’Djaména et est détenu à la police judiciaire pour « faux et usage de faux », a annoncé la police.
Il lui est reproché d’avoir lancé son journal, « Salam info », à N’Djamena alors que l’autorisation de parution avait été délivrée à Bongor, dans le sud du Tchad, a indiqué le porte-parole de la police, Paul Manga. M. Inoua Doulguet a été entendu jeudi à la police judiciaire de N’Djamena. On lui reproche le grief de « faux et usage de faux ».
Ce mercredi 21 février, le Tchad a connu une journée sans presse demandée par l’Union des journalistes du Tchad (UJT), pour dénoncer les « agressions que subissent les journalistes au Tchad ». Au Tchad, « les reporters sont régulièrement arrêtés après la publication de certains articles. La plupart d’entre eux sont libérés assez rapidement et comparaissent libres, mais quelques-uns ont subi de mauvais traitements en prison », rapporte l’ONG Reporters sans frontières (RSF) sur son site internet.
Il faut aussi rappeler que le Porte-parole du mouvement « Iyina » arrêté lundi pour avoir manifesté, le jeune Kemba Alain Didah est toujours en prison.
Et la trentaine de lycéens qui avaient manifesté lors de l’opération « tintamarre » pour réclamer l’ouverture des établissements scolaires, et qui avaient été arrêtés et condamnés à quatre mois de prison ferme, ont été transférés à Moussoro. La lutte contre le terrorisme donne à Idriss Déby le « droit » à la dictature au Tchad, le « droit de vie et de mort » sur les 14,5 millions de Tchadiens.
TchadConvergence avec AFP